Mexique : huit grands patrons français à Mexico en quête de nouveaux marchés

 
 
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Hervé Novelli reçu par Eduardo Sojos, le ministre mexicain de l’Economie le 28 janvier 2008 à Mexico (Photo : Luis Acosta)

[29/01/2008 10:36:09] MEXICO (AFP) Huit grands patrons français et le secrétaire d’Etat chargé des Entreprises et du Commerce extérieur Hervé Novelli ont commencé lundi à Mexico une visite de deux jours, pour renforcer la présence de la France aux portes du premier marché mondial, les Etats-Unis.

Pour donner l’impulsion, un groupe de travail rassemblant de grands chefs d’entreprise français et mexicains devait être officiellement créé lundi, quatre mois avant la visite officielle de Nicolas Sarkozy, prévue le 15 mai.

Franck Riboud (Danone), Louis Gallois (EADS), Jean-Paul Herteman (Safran), Bruno Lafont (Lafarge), Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain), Gérard Mestrallet (Suez), Gilles Pélisson (Accor), Henri Lachmann (Schneider Electric) rencontraient lundi leurs homologues mexicains dont les patrons de Televisa, Emilio Azcarraga Jean, Juan Beckmann Vidal (tequila Cuervo) et Manuel Medina Mora (Banamex, première banque mexicaine, propriété de CityGroup).

Le secrétaire d’Etat a souligné que ce groupe de travail “allait faire reposer des choix stratégiques structurants sur des réflexions émanant d’hommes d’affaires”.

“Il faut que ce soit un plan d’actions, minimaliste, très concret, et faisable rapidement”, a expliqué Henri Lachmann qui sera le porte-parole du groupe côté français. Dès lundi soir le groupe se réunira pour définir axes et procédures du projet qui sera remis aux présidents Felipe Calderon et Sarkozy, avant la visite de ce dernier le 15 mai à Mexico.

“La création de ce groupe de travail répond à une volonté politique franco-mexicaine, a expliqué le secrétaire d’Etat à l’AFP, mais l’initiative sera laissée aux entreprises, une première au vu du niveau de représentation des entreprises françaises”.

Les industriels, à commencer par Jean-Louis Beffa et Bruno Laffont -ce dernier sur les terres de son principal concurrent mondial, Cemex- sont restés dans le vague sur les projets possibles.

Pour Hervé Novelli, “le Mexique est une terre d’opportunités” avec “des coûts de production moins élevés” que dans la zone euro, du fait du taux de change euro-dollar.

“La France a 1% de part marché au Mexique, nous avons de la marge”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse. “Notre objectif est de passer à 2% lors des deux prochaines années”, a-t-il lancé lors d’un déjeuner devant les représentants des entreprises françaises, en invoquant également la nécessaire réciprocité en France pour les produits mexicains.

Le Mexique, marché de 106 millions de consommateurs, est choisi par de nombreuses entreprises comme base pour étendre leur activité aux Etats-Unis, un traité de libre-échange, l’Alena, liant les Etats-Unis, le Mexique et le Canada.

“Les flux enregistrés depuis 2 ans montrent sans ambiguïté le dynamisme des investissements français au Mexique. La France s’est classée en 2006 au 3e rang des investisseurs étrangers (694 millions de dollars), derrière les Etats-Unis et les Pays-Bas. Cette tendance s’est maintenue au premier semestre 2007 et devrait se confirmer en 2008, avec l’investissement de 730 millions de dollars annoncé par Michelin”, selon un document de l’ambassade de France à Mexico.

Le chiffre d’affaires des implantations françaises au Mexique s’élève à 12 milliards de dollars. Vingt-cinq groupes français y réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions de dollars, et trois dépassent le milliard de dollars.

Mardi, Hervé Novelli et les patrons français devaient être reçus par le président Felipe Calderon.

 29/01/2008 10:36:09 – © 2008 AFP