[30/01/2008 18:07:42] PARIS (AFP) La Bourse de Paris est repartie à la baisse mercredi, le CAC 40 perdant 1,37% dans un marché circonspect avant la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), et pénalisé par le net repli des valeurs pétrolières et automobiles. L’indice parisien a cédé 67,88 points à 4.873,57 points, dans un volume d’échanges de 7,3 milliards d’euros. Depuis qu’il est passé sous les 5.000 points lors de sa séance noire du 21 janvier (-6,83% ce jour-là), il oscille entre 4.700 et 4.950 points. Londres a reculé de 0,81%, Francfort de 0,26% et l’Eurostoxx 50 de 0,55%. “Les marchés restent très volatils, animés par quelques valeurs et par les anticipations d’une nouvelle baisse de 50 points de base des taux d’intérêt de la Fed”, a expliqué à l’AFP Yves Marçais, stratégiste de Global Equities, au lendemain d’un rebond de 1,92% du CAC 40. L’institution monétaire américaine, qui doit rendre sa décision à 19H15 GMT, avait déjà abaissé son principal taux de 75 points de base le 22 janvier. Mais selon le stratégiste, ces attentes “très fortes” risquent d’être déçues “s’il s’avère que la Fed a été trompée la semaine dernière par les ventes massives réalisées par la Société Générale, et cherche à corriger son geste en baissant moins fortement ses taux”. Par ailleurs, “les bons chiffres des commandes de biens durables” publiés mardi aux Etats-Unis pourraient “ne pas forcer” le directeur de la Fed, Ben Bernanke, à détendre une nouvelle fois sa politique monétaire, a estimé Romain Hayat, de la société de gestion Meeschaert. Les statistiques américaines du jour n’ont guère éclairé les investisseurs, la croissance plus faible que prévu du quatrième trimestre (+0,6%) venant éclipser une bonne surprise sur l’emploi dans le secteur privé, selon l’enquête du cabinet ADP. Signe de la nervosité actuelle sur les marchés, ce climat d’attentisme s’est traduit par un net recul des indices, car “le moindre rebond est mis à profit pour poursuivre les ventes, dans de meilleures conditions qu’en pleine baisse”, a commenté Jean-Christophe Dourret, analyste d’Oddo. Société Générale (+4,27% à 81,80 euros) a encore bondi en fin de séance, après son envolée de 10,42% mardi, alors que son PDG Daniel Bouton serait prêt à “étudier” une offre amicale de rachat, selon un administrateur de la banque qui a requis l’anonymat. Total (-2,35% à 48,66 euros), Vallourec (-3,97% à 134,36 euros), Technip (-9,31% à 43,95 euros) et CGG Veritas (-3,48% à 159 euros) ont fait les frais des fortes provisions passées par Technip et de l’abaissement de la recommandation de Société Générale sur Vallourec. “Cette très mauvaise performance des valeurs pétrolières, qui pèsent sur les indices, explique en partie pourquoi le marché parisien a baissé plus fortement que les autres places européennes”, a commenté Yves Marçais. BNP Paribas (-1,14% à 66,83 euros) a été sanctionné, les analystes estimant que les résultats annuels provisoires publiés par le groupe bancaire sont inférieurs à leurs attentes, sans toutefois provoquer d’inquiétude. Renault (-5,99% à 75,14 euros), Peugeot (-3,14% à 49,71 euros) et Michelin (-3,89% à 66,43 euros) ont été pénalisés par une note de Goldman Sachs, qui prévoit une stagnation des ventes du secteur automobile en 2008 et table sur une baisse de 25% de ses bénéfices. “Il n’y a pas longtemps, Renault était dans la +Conviction Buy List+ (liste des valeurs préférées, ndlr) de Goldman. On voit des changements étonnants, (…) qui alimentent la nervosité d’un marché qui ne sait pas trop où il a envie d’aller”, a estimé Romain Hayat. JCDecaux (-6,28% à 21,34 euros) a subi des prises de profit après la publication d’un chiffre d’affaires conforme aux attentes, en hausse de 8,2% à 2,10 milliards d’euros. Sanofi-Aventis (-3,31% à 53,98 euros) a pâti de mauvaises nouvelles sur le secteur pharmaceutique, après l’annonce par son concurrent américain Merck d’un important recul de son bénéfice net en 2007. |
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