La «certification qualité» servirait-elle à décorer le bureau du PDG ?

La «certification qualité» servirait-elle à décorer le bureau du PDG ?

Une conférence a eu lieu ce matin du 31 janvier, au Pôle Technologique El
Ghazela. Au centre des débats, les systèmes d’information et leur rôle dans
la démarche qualité au sein de l’entreprise. Une discussion animée par Mme
Aïcha Essedika Ennaifer, la directrice générale du pôle, et enrichie par la
contribution de deux expertes en la matière : Mme Isabelle Pouliquen,
responsable du Master Qualité à l’Université Paul Cézanne Aix-Marseille 3,
et Mme Bahia Bejar-Ghadhab, maître de conférences en Génie industriel.

 

Un aréopage de hauts cadres du secteur étatique issus notamment de l’API, du
CEPEX, du CETTEX, de l’ANSI (Agence Nationale de Sécurité Informatique), de
l’ANCE (Agence Nationale de Certification Electronique), l’ENIT (Ecole
Nationale des Ingénieurs de Tunis) ont participé aux débats. La présence du
secteur privé, représenté par des entreprises comme IMBank, Tunipost,
Medsoft, démontre, si besoin est, l’importance des certifications qualité,
dans le cadre d’une économie désormais mondialisée.

 

Il a été question d’analyse fonctionnelle, d’intégration des systèmes
d’information, pour favoriser la démarche qualité. Pour Mme Bejar, «la
qualité est aussi un outil au service du management. Le responsable qualité
doit être un animateur pour faire participer toutes les équipes de
production. Il n’est pas là pour sanctionner mais pour analyser les causes
des dysfonctionnements». Mme Pouliquen a rappelé que «si une entreprise
n’est pas en bonne santé, pas la peine d’imposer la qualité». D’autre part
elle a rappelé que : «même en France, les PME et les TPE ont bien du mal à
intégrer les démarches qualité».

 

Mais les débats purement techniques des débuts, ont tout de même fini par
provoquer quelques étincelles. L’un des participants, M. Ridha Guellouz a
déclaré : «l’audit, chez nous, a toujours été perçue comme une sanction. La
certification qualité ? Elle sert à faire joli, encadrée et accrochée au mur
du bureau du PDG». Pour le mot de la fin, c’est Mme Pouliquen qui a tenu à
reprendre la parole : «si l’entreprise n’est pas capable de s’améliorer en
permanence, elle meurt».

 


O.C.