La Bourse de Paris joue aux montagnes russes pour finir en hausse (+2,22%)

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[01/02/2008 17:31:58] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a joué aux montagnes russes vendredi pour finir en hausse, le CAC 40 gagnant 2,22% au terme d’une séance marquée par des nouvelles venues des Etats-Unis, des nouvelles de sociétés masquant un tableau inquiétant sur l’emploi.

L’indice parisien a progressé de 108,27 points à 4.978,60 points, dans un volume de transactions de 8,8 milliards d’euros.

Resté dans le vert toute la journée, il a fait deux brèves incursions au-dessus des 5.000 points, ce qui n’était plus arrivé depuis le 21 janvier, et a gagné jusqu’à 2,86%. Mais au plus bas de la journée, il ne gagnait que 1,18%.

Londres a terminé en hausse de 2,54%, Francfort de 1,71% et l’Eurostoxx 50 de 1,97%.

“On reste dans un marché extrêmement volatil, qui devrait rester borné entre 4.500 et 5.000 points. Faute de visibilité, le marché surréagit aux bonnes comme aux mauvaises nouvelles”, a remarqué un vendeur d’actions parisien interrogé par l’AFP.

“Pour sortir de ces limites, il faudrait une nette amélioration sur le front macroéconomique, et se débarrasser des problèmes sur le secteur financier. Il faudrait également qu’on retrouve de la visibilité sur l’activité des entreprises”, a-t-il ajouté.

Les valeurs liées à la finance ont mené la tendance vendredi.

A l’affût des nouvelles dans le secteur des rehausseurs de crédit, dont une faillite déstabiliserait plus encore la finance mondiale, le marché a apprécié les informations de la chaîne américaine CNBC sur la formation d’un consortium pour renflouer les rehausseurs de crédit, dont feraient partie Société Générale et BNP Paribas.

Les opérateurs ont aussi été agréablement surpris à la mi-journée par une offre inattendue de Microsoft pour s’offrir Yahoo!, qui ouvre la voie à une méga-acquisition.

Ces éléments ont compensé de mauvais chiffres économiques, avec en premier lieu la contraction du marché du travail aux Etats-Unis: 17.000 emplois ont été détruits en janvier par la première économie mondiale.

“Les investisseurs saisissent en ce moment des aubaines avec des positionnements à très court terme, ce qui accroît la volatilité. Il nous manque la tendance sur le moyen terme”, a considéré un gérant de portefeuille.

BNP Paribas (-0,84% à 65,28 euros), en baisse pour la troisième séance consécutive, a été parmi les rares valeurs du CAC 40 à reculer, les investisseurs jugeant un mariage avec Société Générale (+5,53% à 87,80 euros) plausible mais pas forcément pertinent pour la première banque française.

Crédit Agricole (+2,15% à 20,93 euros) a profité de son démenti face aux rumeurs d’offre sur Société Générale.

Axa (+4,15% à 23,83 euros), important émetteur obligataire, et Dexia (+3,98% à 16,72 euros), qui a un rehausseur de crédit comme filiale, ont été tirés par l’apaisement des craintes pesant sur ce secteur.

EDF (-0,75% à 69 euros) a été affecté par les incertitudes entourant sa possible offre pour acquérir l’espagnol Iberdrola.

Saint-Gobain (+6,01% à 55,20 euros), Lafarge (+5,02% à 110,73 euros) et ArcelorMittal (+7,03% à 47,20 euros) se sont offert un vigoureux rebond technique.

Wendel (+7,20% à 71,75 euros), très malmené ces derniers mois, a profité d’avis positifs sur Saint-Gobain et Legrand, dont il est le premier actionnaire.

Canal+ (-0,83% à 7,21 euros) a souffert des incertitudes pesant sur l’attribution des droits télévisés du football français, la procédure ayant été rallongée.

Le CAC 40 en direct

 01/02/2008 17:31:58 – © 2008 AFP