[01/02/2008 11:45:45] STOCKHOLM (AFP) Le numéro un mondial des réseaux de téléphonie mobile, Ericsson, victime à son tour du ralentissement du secteur, va supprimer 1.000 emplois en Suède et sans doute davantage à l’extérieur de ses frontières après une année 2007 décevante et un avenir peu optimiste. “La croissance du marché a ralenti l’an passé et pour 2008, nous pensons qu’il est prudent de tabler sur un marché inchangé. Nous allons réduire nos coûts pour rester compétitifs”, a déclaré vendredi le PDG du groupe Carl-Henric Svanberg. Le géant suédois, qui a publié des bénéfices en net repli au dernier trimestre et pour l’ensemble de l’année, escompte parvenir à 4 milliards de couronnes (422,5 millions d’euros) d’économies par an. “Ces réductions prendront leur plein effet en 2009” et environ 1.000 emplois seront supprimés en Suède, a-t-il précisé dans un communiqué. Mais M. Svanberg a laissé entendre, au cours d’une conférence de presse, qu’il y aurait d’autres suppressions d’emplois au sein du groupe, qui compte actuellement 74.000 employés dont 19.800 en Suède. “Les 1.000 emplois en Suède, c’est ce que nous visons. Au total, dans le monde, nous n’avons pas estimé précisément le nombre car il s’agit d’une combinaison entre les travailleurs temporaires, les consultants, les fournisseurs”, a-t-il expliqué. Selon l’agence suédoise TT, quelque 4.000 emplois pourraient être supprimés au total. A la Bourse de Stockholm, ces annonces ont provoqué une nouvelle dégringolade du cours du titre qui a perdu jusqu’à 4,41%. A 10H50 GMT, il baissait encore de 2,87% à 13,89 couronnes alors qu’il valait 28,20 couronnes le 2 janvier 2007. Le patron de l’équipementier a en outre expliqué que le plan social affecterait toutes les activités de l’entreprise mais il a souligné que le secteur de la Recherche et Développement (R&D) serait préservé. “Nous sommes plus prudents en ce qui concerne la R&D car c’est la R&D qui conforte notre position dominante dans le monde”, a-t-il relevé. Les emplois de ce secteur seront affectés “en dernier” et “dans la proportion la plus faible”, a-t-il ajouté. “Ces suppressions se feront sur la base du volontariat”, a-t-il encore insisté. L’an passé, le bénéfice net d’Ericsson a accusé une baisse de 17% à 21,8 milliards de couronnes (2,3 milliards d’euros). Le bénéfice opérationnel a quant à lui baissé de 14% à 30,6 milliards de couronnes tandis que la marge opérationnelle (16,3%) a baissé de 3,6 points de pourcentage. Seul le chiffre d’affaires s’inscrit à la hausse (+4%) à 187,8 milliards de couronnes (19,8 milliards d’euros). Pour le seul dernier trimestre, le bénéfice net a plongé de 42,2% à 5,6 milliards de couronnes (591,3 millions d’euros) pour un chiffre d’affaires quasi stable: 54,5 milliards de couronnes (5,75 milliards d’euros) contre 54,2 milliards au dernier trimestre 2006. Le bénéfice opérationnel a chuté de 38% à 7,6 milliards de couronnes tandis que la marge opérationnelle a fondu passant de 22,5% à 14,0%, inférieure aux attentes des analystes qui tablaient sur 14,8%, selon un consensus de SME-Direkt. “Au cours de l’automne, nous avons subi une érosion significative de nos marges dans notre activité réseaux”, a constaté M. Svanberg. Il a expliqué que le groupe avait continué à se développer rapidement sur les marchés émergents mais “avec des marges initiales plus faibles” tandis que sur les marchés matures, l’expansion et la modernisation des réseaux a décliné. Ces contre-performances étaient attendues par le marché, le groupe ayant prévenu à la mi-octobre que ses résultats seraient moins bons que prévus. Les difficultés d’Ericsson ne sont en outre pas isolées. Alcatel-Lucent a lui aussi dévoilé des réductions d’effectifs tandis que Nokia Siemens Networks, la co-entreprise de Nokia et de Siemens, supprime également des postes pour réduire les coûts. |
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