[05/02/2008 21:37:26] PARIS, 5 fév 2008 (AFP) La Bourse de Paris a très nettement décroché mardi, le CAC 40 cédant 3,96%, tiré vers le bas comme Wall Street et la plupart des places européennes par la publication aux Etats-Unis d’un indice sur la production des services très inférieur aux attentes. L’indice parisien a reculé de 196,78 points à 4.776,86 points, dans un volume de transactions de 7,658 milliards d’euros. Le CAC avait ouvert en baisse et glissait lentement vers la barre des 4.900 points quand la publication de cet indice l’a brutalement amené beaucoup plus bas. Cette baisse “s’explique par un indice des services excessivement bas”, a confirmé un vendeur d’actions d’une grande banque européenne. “On va être amené à reparler de récession”, a-t-il ajouté. La production de services a baissé en janvier pour la première fois depuis mars 2003 aux Etats-Unis, avec un indice à 41,9% contre 54,4% en décembre, selon le groupement national des directeurs des achats du secteur (ISM). C’est une forte déception pour les économistes, qui tablaient sur un indice à 53%. Elle s’ajoute à des chiffres d’activité déjà médiocres en zone euro, l’indice PMI composite (services et secteur manufacturier) ayant affiché en janvier son plus bas niveau depuis novembre 2004. “Il y a toujours beaucoup de volatilité et dès que l’on approche des 5.000 points, il y a une mauvaise nouvelle qui fait repartir à la baisse”, a estimé le vendeur d’actions. Selon lui, la situation pourrait se prolonger. “On va continuer à faire la navette entre 4.500 et 5.000 points. Je pense que cela va durer encore un petit moment, sans doute un semestre de plus. Mais certains penchent pour 9 mois, voire un an”, a-t-il dit. Dans ces conditions, personne n’a résisté et l’ensemble des valeurs de l’indice vedette parisien ont fini dans le rouge. Les valeurs automobiles, comme Renault (-7,41% à 71,68 euros) et Peugeot (-6,05% à 49,06 euros) ont particulièrement souffert, alors que JPMorgan a rappelé dans une note son pessimisme pour le secteur automobile européen, promis à “une longue, longue glissade” boursière. Elles ont entraîné Michelin (-8,41% à 62,85 euros, plus fort recul du CAC 40) dans leur chute. Les valeurs bancaires, toujours fragiles, ont également sombré. BNP Paribas a cédé 5,77%, à 61,44 euros, Dexia, victime de prises de bénéfices, a reculé de 4,81% à 16,04 euros et Crédit Agricole a lâché 4,69% à 19,72 euros. Société Génarale a de son côté perdu 5,27% à 79,20 euros, alors que les rumeurs de rachat se font moins présentes et que le gendarme de la Bourse américaine (SEC) et le département américain de la Justice ont ouvert des enquêtes liées à la banque française, selon le Wall Street Journal. Veolia Environnement (-2,36% à 54,50 euros) a longtemps été soutenu par la publication d’un chiffre d’affaires 2007 légèrement meilleur qu’attendu, en hausse de 14% à 32,6 milliards d’euros, ainsi que par la faible exposition de son activité aux fluctuations cycliques. Mais le titre a fini dans le rouge, comme les autres. EDF (-2,17% à 66,40 euros) étudie une éventuelle entrée au capital de l’espagnol Iberdrola, une opération qui renforcerait sa présence en Europe, où il contrôle déjà des électriciens en Allemagne, Italie et Grande-Bretagne. La baisse la plus modérée du CAC 40 revient à Vallourec (-0,75% à 141,70 euros), qui a publié après-Bourse un chiffre d’affaires 2007 en hausse de 10,8% à 6,141 milliards d’euros. |
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