Banque : un panel de haut niveau élabore une stratégie pour la BAD à l’horizon 2030

Banque : un panel de haut niveau élabore une stratégie pour la BAD à
l’horizon 2030

Venus pour réformer et relancer la Banque Africaine de Développement (BAD),
son président depuis près d’une année, Donald Kaberuka, n’a pas mis
longtemps pour ouvrir le vaste chantier qu’il se propose de mener. Pour ce
faire, il a mis sur pied un panel de haut niveau (Joachim Chissano
(co-président), Paul Martin (co-président), Soumaila Cissé, François-Xavier
de Donnea, Timothy Lankester, Emmanuel Tumusiime-Mutebile, Poul Nielson,
Wiseman Nkuhlu, Ndi Okereke-Onyiuke, Judith Rodin, Jean-Michel Severino,
Joseph Stiglitz et Paul Yuma Morisho) «chargé d’étudier l’avenir de la
Banque africaine de développement et son rôle dans la réussite économique de
l’Afrique», ainsi que l’explique MM.Joachim Chissano et Paul Martin,
co-présidents, dans l’avant-propos du livre présentant la vision élaborée
par ce panel.

 

Constatant que l’Afrique qui pourrait, «grâce à sa population jeune et en
pleine croissance et à ses abondantes ressources naturelles, (…) devenir un
grand leader économique et un continent rempli de promesses pour des
millions de personnes », est bloquée dans sa progression par «la pauvreté
chronique, les conflits persistants, l’absence d’union économique, les
problèmes de corruption inacceptables et le fléau du Sida (qui) sont tous
des éléments qui ont contribué à priver les Africains d’un avenir que de
nombreuses personnes ailleurs dans le monde tiennent pour acquis », les
membres du panel expriment la croyance que « la Banque africaine de
développement peut et doit devenir le premier organisme de développement en
Afrique, qui donnera à ce continent une voix forte, en Afrique et ailleurs,
de sorte que les Africains prennent la place qui leur revient, à l’avant de
l’économie continentale. Grâce à un président africain élu, à un bilan
financier solide et à la participation de tous les pays africains, nous
croyons qu’elle est toute désignée pour cette mission ». Pour que la BAD
puisse assumer cette mission, ces experts proposent «un plan réaliste et
crédible », dont la mise en œuvre nécessite «collaboration, accroissement
des ressources et détermination seront indispensables si nous devons
surmonter les obstacles inévitables ». La balle est maintenant dans le camp
«des actionnaires et des pays membres régionaux concernant leur
participation aux projets futurs que nous avons pour la banque. S’ils
approuvent, ils devront s’engager pleinement afin que ces projets se
concrétisent ».

 


M.M.