Conception d’un avion pouvant relier l’Europe à l’Australie en moins de 5 h d’ici 25 ans

 
 
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Dessin représentant l’avion supersonique de Reaction Engines qui pourrait relier ‘Europe à l’Australie en moins de cinq heures d’ici 25 ans (Photo : Adrian Mann)

[05/02/2008 13:25:01] LONDRES (AFP) Une équipe britannique a conçu un avion commercial hypersonique capable de relier l’Europe à l’Australie en moins de cinq heures qui pourrait être opérationnel d’ici 25 ans, a annoncé mardi la société Reaction Engines.

Baptisé “A2”, ce supersonique sans hublots devrait transporter 300 passagers à mach 5, soit une vitesse de plus de 6.000 km/h et plus du double de la vitesse du Concorde (mach 2). A partir de mach 5, un appareil est dit “hypersonique”.

Selon Reaction Engines, société installée à Abingdon dans le Oxfordshire (centre de l’Angleterre), le temps de vol entre la Grande-Bretagne et l’Australie pourrait alors être de seulement 4h40 pour 20.000 km parcourus. Actuellement, il faut environ 22 heures de vol avec escale.

L’avion pourrait être opérationnel d’ici 25 ans avec un coût du billet d’environ 3.500 livres (4,657 euros).

L’appareil a été mis au point dans le cadre du projet LAPCAT (long-term advanced propulsion concepts and technologies) dont 50% du financement (7 millions d’euros au total) provient de l’Union européenne.

Ce projet de trois ans, coordonné par l’Agence spatiale européenne (ASE), est destiné à encourager les sociétés à mener des recherches pour appliquer aux transports aériens commerciaux des technologies utilisées dans le vol spatial, mais en restant dans l’atmosphère terrestre.

L’hypersonique “A2” devrait mesurer 143 mètres de long, soit environ le double des plus gros porteurs actuels. Ses concepteurs ont prévu de l’équiper du moteur Scimitar alimenté à l’hydrogène liquide –moins polluant que les carburants fossiles– en cours d’élaboration par Reaction engines à partir d’une technologie déjà existante.

“L’A2 est conçu pour quitter l’aéroport international de Bruxelles, survoler tranquillement l’Atlantique nord sous la vitesse du son à mach 0,9 avant d’atteindre mach 5 au-dessus du pôle Nord puis de se diriger vers l’Australie au-dessus du Pacifique”, a expliqué Alan Bond, directeur général de la société, au quotidien britannique The Guardian.

“Notre travail montre que c’est techniquement possible; maintenant c’est au monde de décider s’il en veut”, a ajouté M. Bond.

 05/02/2008 13:25:01 – © 2008 AFP