Al Maabar (Abu Dhabi) veut faire des «sebkhas » de l’Ariana la première destination touristique de la rive sud de la Méditerranée
Al Maabar (Abu Dhabi) veut faire des «sebkhas » de l’Ariana la première
destination touristique de la rive sud de la Méditerranée
Plus de trente ans après avoir contribué à financer l’étude du projet de
Port El Kantaoui –et celle de Dar Naouar-, Abu Dhabi frappe à la porte de la
Tunisie, mais cette fois-ci en tant qu’investisseur dans le développement
d’un méga-projet immobilier sur les «sebkhas» de l’Ariana, à travers la
société «Al Maabar International Investments Company». Al Maabar compte
investir 10 milliards de dollars sur vingt ans afin de donner naissance à
«Bled El Ward», une nouvelle ville moderne, érigée sur 5.000 hectares –dont
2.400 bâtis-, et appelée à devenir «la première destination touristique de
la rive sud de la Méditerranée», selon M. Youssef Al Nowis,
administrateur-délégué de la société.
A la fois complexe immobilier (villas haut de gamme), touristique (hôtels
cinq étoiles), d’affaires (10.000m2 de bureaux), de congrès, de santé
(cliniques, centres de recherche et facultés de médecine), et de loisirs (50 kms de plages, terrains de golf, 850 kms de passage aquatiques) «Bab El
Ward» comptera 50.000 logements (dont 2.200 dans la première des trois
tranches dont la réalisation durera près de cinq ans, pour 2,83 milliards de
dollars).
Né il y a exactement une année de l’alliance des cinq plus grandes sociétés
immobilières d’Abu Dhabi (Sourouh Real Estate, Aldar Properties, Al Qudra
Real Estate et Rim Investments et Reem International), ce consortium prévoit
de réaliser des projets dans la région du Golfe, en Afrique du Nord et en
Europe. Une démarche différente de celle des sociétés de l’émirat voisin –et
concurrent- de Dubaï, parties individuellement à la conquête de ces mêmes
marchés.
Déjà partenaire dans la réalisation d’un projet à Rabat (Bab Al Bahr), pour
500 millions de dollars, Al Maabar a signé en septembre 2007 avec le Fonds
de Développement Economique et Social libyen un accord pour la création d’un
joint-venture à 50%-50% en vue de développer quatre projets immobiliers et
touristiques en Libye –dont deux à Tripoli-, et s’intéresse également au
Soudan.