Aussi étonnant que cela
puisse paraître, le dernier rapport de la Banque mondiale (BM), publié lundi
4 février 2008 à Amman, vient de classer la Jordanie et le Koweït au premier
rang des pays “réformateurs de l’éducation” du monde arabe.
Intitulé “Les réformes de
l’éducation à la croisée des chemins dans la région du Moyen-Orient et de
l’Afrique du Nord (MENA)”, le rapport de la Banque mondiale estime que la
Jordanie et le Koweït ont une avance considérable sur les autres pays de la
région sur le plan d’efficacité et de qualité en matière d’éducation.
Si l’Egypte, l’Iran, le
Liban et les territoires palestiniens occupent le milieu de ce classement,
Djibouti, le Yémen, l’Irak et le Maroc sont classés derniers.
Cependant, selon les
experts de la BM, on ne peut pas ignorer que les pays du Moyen-Orient et de
l’Afrique du Nord aient accompli d’importants progrès dans la réforme de
leurs systèmes éducatifs, mais ils restent tout de même ‘’moins avancés que
d’autres pays comparables en termes de développement’’.
Le rapport de
l’institution financière internationale met le doit sur un aspect important
du rapport entre formation et croissance économique : ‘’l’impact de
l’éducation sur la croissance économique est resté faible dans ces pays et
il existe encore un important décalage entre l’éducation et l’emploi’’. Nos
chefs d’entreprise ne manqueront pas d’apprécier, eux qui se plaignent
souvent du décalage entre la formation (académique) et la réalité de
l’entreprise.
Par ailleurs, le rapport
rappelle que le taux de chômage dans le monde arabe est de 14%, plus haut
que dans d’autres régions du monde, à l’exception de l’Afrique
subsaharienne. Cette précision n’est pas anodine, quand on sait que cette
région du monde regorge des ressources énergétiques les plus en vue
aujourd’hui (pétrole, gaz…).
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