[06/02/2008 09:57:30] PARIS (AFP) France Télécom a annoncé mercredi des résultats 2007 supérieurs à ses prévisions et aux attentes du marché, se maintenant en Europe de l’Ouest tout en allant chercher la croissance dans les marchés émergents, ce qui lui permet de revoir à la hausse ses objectifs 2008. L’opérateur historique français a réalisé un chiffre d’affaires de 52,959 milliards d’euros, en hausse de 2,4%, soit une croissance organique de 2,8%, plus du double de celle réalisée en 2006 (1,2%). Son bénéfice net a atteint 6,3 milliards contre 4,1 milliards en 2006, et son taux de marge brute opérationnelle 36,1% contre 35,9% en 2006. “Les résultats que nous présentons aujourd’hui dépassent les engagements pris”, s’est félicité le PDG Didier Lombard dans un communiqué. France Télécom dépasse aussi les attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre d’affaires de 52,9 milliards et un bénéfice net entre 5,1 et 5,5 milliards. Des chiffres salués par la Bourse: à l’ouverture, le titre affichait la plus forte hausse du CAC 40, gagnant 1,22% à 23,30 euros dans un marché en baisse de 0,72%. De quoi lui donner l’humeur généreuse vis-à-vis de ses actionnaires, avec un dividende qui passe de 1,20 à 1,30 euro pour l’exercice 2007 et “sera supérieur à 1,30 euro” pour 2008. Mais aussi vis-à-vis des salariés: “nous étudions la possibilité de distribuer un intéressement exceptionnel à l’ensemble des salariés au titre de l’exercice 2007”, annonce M. Lombard. De quoi peut-être faire oublier le plan social, lancé en 2006 pour supprimer 16.000 emplois d’ici à 2008: à fin 2007, 75% de ce plan est réalisé. Cette “bonne performance” est due “essentiellement à une activité commerciale soutenue”, a commenté le directeur financier Gervais Pellissier lors d’une conférence téléphonique. “Nous avons une belle performance en Europe de l’Ouest et en particulier en France” avec une croissance de 1,2% dans le mobile (24,2 millions de clients fin 2007) et de 1,7% dans le fixe et l’internet (22,9 millions de clients en fixe et 7,3 en ADSL), a-t-il souligné. Sur son marché historique, France Télécom limite la perte d’abonnés dans le fixe, passée de 700.000 au premier trimestre à 480.000 au dernier: “pour la première fois en France, la croissance du chiffre d’affaires de l’internet dépasse la décroissance du fixe”, a noté le directeur financier. L’opérateur renoue avec une croissance forte en Grande-Bretagne (5,8%) mais reste plus faible en Espagne (1,5%) et connaît une situation mitigée en Pologne (+10,3% dans le mobile, -5,3% dans le fixe et l’internet). Il profite d’une croissance de 15,3% dans les marchés émergents, un phénomène qui devrait s’accentuer: “nous avons fait 7 ou 8 acquisitions en 2007, essentiellement en Afrique”, a souligné M. Pellissier. L’opérateur français lorgne sur le Vietnam et l’Algérie. Le groupe revoit à la hausse son objectif 2008, qui était de générer un cash-flow organique (liquidités) “supérieur ou égal à 7,5 milliards d’euros”: il l’espère désormais “supérieur à 7,8 milliards d’euros”. Pour 2007 ce cash-flow est de 7,8 milliards, supérieur à l’objectif de 7,5 milliards. Pour les années à venir, “les marchés des télécoms sur lesquels nous sommes devraient probablement avoir une croissance entre 2 et 3%”, selon M. Pellissier, qui a estimé: “sur nos grands marchés, on peut difficilement avoir une croissance supérieure à celle du marché à partir du moment où nous restons dans nos propres métiers”. Une situation qui pourrait changer, car l’opérateur veut “aller chercher plus de croissance dans des métiers adjacents: la distribution de contenus, la santé, l’audience sur les portails internet ou la publicité sur mobile” et cette orientation aura des effets “à l’horizon 2010”. |
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