[07/02/2008 08:23:12] FRANCFORT (AFP) La première banque allemande Deutsche Bank a maintenu jeudi ses objectifs pour 2008 après une année 2007 meilleure que prévu, relativement à l’abri de la crise du “subprime” (crédits hypthécaires à risque aux Etats-Unis). L’an dernier, son bénéfice net a atteint un nouveau record, à 6,5 milliards d’euros, soit une hausse de 7% sur un an, et fait mieux qu’attendu par les analystes interrogés par l’agence financière Thomson Financial News qui tablaient sur 6,348 milliards. Son bénéfice imposable, qui sert d’étalon à la banque pour ses prévisions, a lui grimpé de 5% à 8,7 milliards. Contrairement à plusieurs de ses concurrentes, l’institution de Francfort est parvenue à rester relativement à l’abri de la crise des prêts hypothécaires à risque américains. Après avoir dû passer des dépréciations d’actifs de 2,2 milliards d’euros au troisième trimestre, elles restent “inférieures à 50 millions d’euros” au quatrième trimestre, selon un communiqué. Aucune n’est directement liée aux prêts hypothécaires à risque américains, précise Deutsche Bank. Il s’agit de crédits structurés qui ont souffert de la tourmente des marchés financiers. “Nous n’avons dû procéder à aucune dépréciation dans les domaines du +subprime+, des CDO (Collateralized debt obligations, ndlr) ou des crédits immobiliers titrisés” au quatrième trimestre, s’est félicité le patron de l’institution de Francfort (ouest) Josef Ackermann, cité dans le communiqué. Au cours du dernier trimestre, elle a tout de même vu son bénéfice net fondre de 47% sur un an, à 969 millions d’euros. Mais il est meilleur qu’attendu par les analystes de l’agence d’informations financières Thomson Financial News qui tablaient sur 827 millions. Il pâtit également d’un effet de comparaison défavorable avec le quatrième trimestre de l’année d’avant, où la banque avait bénéficié de la réforme fiscale en Allemagne, selon Deutsche Bank. Sur le dernier trimestre, la banque d’investissement –plus sensible à la tenue des marchés financiers et première division de Deutsche Bank– a particulièrement souffert, avec un bénéfice imposable qui chute de 43%. Mais le groupe a bénéficié de son autre pilier, les clients privés, dont la division PCAM a gagné 8% au niveau de son bénéfice imposable. Cette tendance se retrouve sur le bilan annuel. En 2007, le net recul de la banque d’investissement (CIB), dont le bénéfice imposable atteint 5,1 milliards d’euros (-15%), a été en partie compensé par la cession de participations dans plusieurs groupes industriels, dont le groupe industriel Linde, et par les clients privés de Deutsche Bank. Ainsi la division dédiée aux clients privés et à la gestion d’actifs (PCAM) a vu son bénéfice imposable monter de 6% à 2,1 milliards d’euros. Celui des “private and business clients” (PBC) a lui grimpé de 10% sur un an à 1,1 milliard d’euros. Conséquence, Deutsche Bank a maintenu jeudi son objectif pour 2008 un résultat imposable de 8,4 milliards d’euros, selon le communiqué. Au titre de l’exercice 2007, l’institution de Francfort va proposer un dividende en hausse de 12,5% à 4,50 euros par action. |
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