Gazoducs : GDF, évincé de Nabucco, va étudier d’autres projets dont South Stream

 
 
CPS.IBT72.070208114646.photo00.quicklook.default-245x169.jpg
Le tracé du projet de gazoduc Nabucco

[07/02/2008 10:48:13] PARIS (AFP) Le groupe gazier français Gaz de France a annoncé jeudi avoir “pris acte” du rejet de sa candidature comme sixième partenaire au projet européen de gazoduc Nabucco, et a décidé d’étudier d’autres programmes dont le projet russo-italien South Stream de transport de gaz russe.

“On a pris acte que notre candidature n’avait pas été retenue”, a déclaré à l’AFP un porte-parole du groupe, deux jours après l’annonce de l’entrée de RWE, numéro 2 allemand de l’énergie, comme sixième membre du projet Nabucco, une place à laquelle postulait aussi GDF.

“Gaz de France reste extrêmement intéressé à participer à différents projets dans la zone Europe ayant pour but de renforcer la sécurité de l’approvisionnement”, a souligné ce porte-parole.

Le groupe va donc “poursuivre l’étude des autres projets en discussion dans la zone Europe”, a-t-il ajouté, citant “par exemple South Stream”.

Selon une source proche du dossier, GDF étudiera toutes les possibilités y compris celle de participer à Nabucco en tant que septième membre du consortium, une hypothèse à laquelle seraient favorables les partenaires roumain, hongrois et autrichien au projet.

Ce scénario nécessiterait toutefois que la Turquie donne son aval, alors que ce pays a jusqu’ici mis son veto à l’entrée de GDF dans Nabucco pour protester contre la reconnaissance du génocide arménien par le parlement français, selon une autre source proche du dossier.

Le projet de gazoduc Nabucco, qui doit relier en 2012 la mer Caspienne à l’Union européenne pour réduire la dépendance de l’UE vis-à-vis du gaz russe regroupe, outre RWE, le groupe autrichien OMV et les sociétés nationales Botas (Turquie), Bulgargaz (Bulgarie), MOL (Hongrie) et Transgaz (Roumanie).

Le PDG d’OMV, Wolfgang Ruttenstorfer, avait souligné mardi, lors de la cérémonie organisée pour marquer l’entrée de RWE dans le consortium, que ses membres étaient “prêts à accueillir un septième partenaire dans la mesure où cela renforcerait le projet”. Il n’avait cependant pas cité de nom.

Aucun des dirigeants d’entreprises ni des ministres présents à cette occasion ne s’étaient avancés sur une éventuelle participation de Gaz de France.

Autre grand projet, le gazoduc russo-italien South Stream, mis en oeuvre par le géant russe Gazprom et l’entreprise italienne Eni. Il doit passer sous la Mer Noire de la Russie vers la Bulgarie d’où il se divisera en une branche nord-ouest vers l’Autriche et une vers le sud, notamment vers la Grèce et l’Italie.

 07/02/2008 10:48:13 – © 2008 AFP