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[07/02/2008 17:01:49] PARIS (AFP) La Bourse de Paris est repartie en forte baisse jeudi, le CAC 40 cédant 1,92% dans un marché pessimiste sur les perspectives de croissance, et mécontent du statu quo monétaire décidé par la Banque centrale européenne (BCE). L’indice parisien vedette a lâché 92,63 points à 4.723,80 points, dans un volume d’échanges de 7,296 milliards d’euros, faisant plus qu’effacer son modeste rebond de la veille. Londres a abandonné 2,58%, Francfort 1,66% et l’Eurostoxx 50 1,53%. La place parisienne a cédé du terrain dès l’ouverture, dans le sillage de la baisse de Wall Street et des mauvais résultats de l’équipementier américain Cisco, avant de creuser nettement ses pertes lorsque la BCE a décidé de maintenir ses taux d’intérêt à 4%. “Ce qui a déplu, c’est que la BCE n’a pas baissé ses taux, alors que les signes de ralentissement de la croissance se multiplient, aux Etats-Unis mais aussi en zone euro”, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions d’une grande banque européenne. Même le changement de ton du président de l’institut, Jean-Claude Trichet, qui s’est inquiété des incertitudes “inhabituellement élevées” pesant sur la croissance, n’a pas ravivé les espoirs d’assouplissement monétaire à brève échéance. “Il y a des petites nuances dans le discours, mais on ne croit pas à une baisse tant que la BCE insistera sur l’inflation”, a estimé le vendeur d’actions interrogé par l’AFP. La séance de jeudi a une nouvelle fois été très volatile, le CAC 40 oscillant dans une fourchette particulièrement large de 4.683,06 points à 4.797,54 points. “C’est dû à la qualité des intervenants sur les marchés, notamment à la présence de plus en plus forte des fonds spéculatifs, qui coupent leurs positions très vite et tendent à accentuer les mouvements des indices”, a poursuivi le vendeur. France Telecom (+3,63% à 23,42 euros) a caracolé en tête des valeurs vedettes, profitant de l’attribution par la Ligue de football professionnel des droits télévisés de la Ligue 1 à sa filiale Orange, qui se dote ainsi d’un “outil commercial fort”, selon le Crédit Mutuel-CIC. Vivendi (-0,38% à 26,55 euros) a moins profité des “lots” de droits attribués à Canal+, bien que l’accord soit jugé “positif” par les analystes d’Oddo Securities, avec “une facture limitée”. Renault (-4,21% à 68,45 euros), Peugeot (-3,21% à 47,06 euros) et Michelin (-4,23% à 59,36 euros) ont souffert comme ces derniers jours. “Ce n’est pas anormal quand on parle de récession. Les valeurs industrielles souffrent”, a expliqué Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert. Sanofi-Aventis (-1,10% à 52,19 euros), GDF (-2,68% à 36,27 euros), Danone (-1,37% à 52,39 euros), Suez (-2,58% à 40,85 euros) et Veolia (-1,71% à 54,06 euros) n’ont guère bénéficié de leur statut de valeurs défensives, signe que la confiance des investisseurs “n’est pas là ”, selon M. Rozier. Unibail-Rodamco (-2,64% à 156,65 euros) a cédé du terrain, malgré des résultats 2007 globalement bien accueillis, certains analystes regrettant l’absence de dividende exceptionnel et s’étonnant de la forte dépréciation qui a suivi la fusion. “On n’a pas d’inquiétude sur ce titre. Il s’agit surtout d’une petite prise de bénéfices après son beau +rally+ (hausse sur plusieurs séances, ndlr)”, qui lui a permis de reprendre 10,79% depuis un mois, a nuancé le gérant de Meeschaert. Société Générale (-1,52% à 80,51 euros) a reculé à l’unisson du marché, alors que l’Autorité des marchés financiers a indiqué qu’elle examinerait “dans les jours qui viennent” le prospectus d’information sur l’augmentation de capital de la banque. |
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