[10/02/2008 20:48:56] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie Christine Lagarde s’est dite “convaincue” que la croissance de la France se situerait “autour de 2%” en 2007 tout comme en 2008, dans une interview au Figaro à paraître lundi. Interrogée sur l’impact de la crise financière actuelle, Mme Lagarde a répondu: “Je n’ai pas suffisamment d’éléments susceptibles de m’amener à changer ma prévision actuelle. Je reste convaincue que nous serons autour de 2% de croissance sur l’ensemble de 2007 tout comme en 2008”. Le 17 janvier la ministre avait révisé à la baisse la prévision de croissance en 2008, tablant sur un chiffre “proche de 2%” et non plus sur une progression de 2 à 2,5%. Alors que se tient lundi une réunion de l’Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro, la ministre a répété qu’il serait “très difficile” pour la France de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2010, calendrier sur lequel les pays de la zone euro s’étaient pourtant mis d’accord en avril. Paris souhaite repousser à 2012 le retour à l’équilibre de ses finances publiques. La Commission européenne a appelé la semaine dernière la France à être “plus ambitieuse” dans ses efforts de réduction de ses déficits et les ministres des Finances de l’Union européenne doivent donner leur avis mardi, dans la foulée de l’Eurogroupe. Revenant sur le G7 Finances, réuni samedi à Tokyo, Mme Lagarde a indiqué que le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, avait “livré un diagnostic sombre de la conjoncture américaine, qui sera très impactée par l’affaissement du secteur immobilier”. “Si les Etats-Unis devaient éviter la récession, leur croissance sera toutefois très faible”, a-t-elle dit. Quant à l’Europe, elle “sera elle aussi touchée, quoi qu’un peu moins et de manière différente selon les pays”, a-t-elle poursuivi. En France, a-t-elle estimé, “notre marché de l’emploi continue à être dynamique, la consommation tient le choc et l’immobilier n’est pas concerné par l’affaissement outre-Atlantique”. Enfin Mme Lagarde s’est à nouveau félicitée des récentes déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, qui a fait part jeudi “d’inquiétudes inhabituelles” à l’égard de l’économie de la zone euro, ce qui est perçu par les marchés comme ouvrant la voie à une éventuelle baisse des taux directeurs européens. “Je suis très satisfaite du changement de ton et de fond dans l’approche de la BCE. Le conseil des gouverneurs a décidé de se mettre dans une attitude souple et flexible”, a réagi la ministre. |
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