Tourisme : une terre d’accueil pour le sanglier

Tourisme : une terre d’accueil pour le sanglier

Il ne faut pas hésiter à faire flèche de tout bois quand on défend le
tourisme national. Et voici que notre nature décidément généreuse nous
accorde une fois de plus ses bienfaits. On ne croyait n’avoir que la mer et
ses plages de sable fin, voici que l’on se retrouve avec des hordes de
sangliers sur les bras.

 

Ne reconnaissant pas les frontières qui divisent artificiellement notre
Grand Maghreb, les bêtes ont tout naturellement déferlé sur notre territoire
national. Elles n’ont pas attendu l’application du énième accord, bloqué par
le pénultième désaccord. On était habitué à les voir du côté du nord-ouest
dans ces zones de montagnes escarpées, les voici envahissant le sud, dans
les oasis et les palmeraies. Ils commencent même à jouer un tour de cochon à
nos agriculteurs sudistes, pas vraiment familiarisés avec cette nouvelle
présence.

 

Un nouvel attrait pour notre pays en perspective, que l’on pourra monnayer.
La chasse aux sangliers a ses amateurs, que l’on pourra faire débarquer en
nombre, avec la fleur au fusil. Les bêtes ont fui l’Algérie sœur, pour se
réfugier dans la douceur de notre pays, sachons leur réserver l’accueil qui
convient.

 

Si nous ne savons distinguer le lard du cochon, laissons faire les
spécialistes, venus en touriste pour faire bombance. Sonnons le hallali, sus
au cochon ! Le tourisme cynégétique saura attirer les visiteurs au
portefeuille bien garni. Ce qui nous changera sans doute des séjours
balnéaires bon marché.


O.C.