«Pense-t-on à un projet sur le Lac de Bizerte ? Y’a-t-il un programme pour
faire la promotion de la région ?». Même si tous les députés ayant abordé la
question n’ont pas été aussi spécifiques et précis que ce représentant de
cette partie de la Tunisie septentrionale, plusieurs ont, lors du débat sur
les grands projets, organisé mardi 12 février à la Chambre des Députés,
exprimé le souhait des régions de l’intérieur du pays d’avoir leur part du
gâteau des grands projets.
Face à la multiplication des appels à garantir «la décentralisation des
grands projets» et à «l’extension de l’aire» de ces projets «aux
gouvernorats» voisins du Grand-Tunis, M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du
Développement et de la Coopération internationale, a martelé la même réponse
: «L’accent mis sur la capitale ne procède pas de notre volonté. Certes, il
est vrai que les grands projets immobiliers ont choisi Tunis comme lieu
d’implantation, mais d’autres dans l’industrie, les infrastructures et
l’énergie se situent dans d’autres régions. De plus, certains projets sont
liés au site (la mer, une mine, etc.) et ne peuvent de ce fait être
implantés ailleurs».
Pour rassurer davantage quant au fait que les pouvoirs «n’ont pas
l’intention de faire des grands projets un monopole de la capitale», le
ministre du Développement et de la Coopération internationale a précisé, en
ce qui concerne les lacs, que la démarche retenue consiste à les assainir
puis à les «développer dans le cadre d’un partenariat avec le secteur
privé». Tout en rappelant que, en ce qui concerne le lieu d’implantation des
projets, «la décision appartient à l’investisseur», M. Nouri Jouini a assuré
que «le gouvernement est soucieux de faire en sorte que toutes les régions
tirent profit de ces projets».
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