[14/02/2008 16:33:31] PARIS (AFP) Le groupe français de haute technologie Safran, totalement désendetté depuis la cession de l’activité de communications haut débit en janvier, mise sur la croissance malgré la charge représentée par la faiblesse du dollar, ont indiqué ses dirigeants jeudi. A l’occasion de la présentation des résultats 2007, en net redressement, le président du directoire, Jean-Paul Herteman, a également indiqué qu’il envisageait une “solution en 2008 pour les téléphones mobiles dans la lignée de celle trouvée pour le haut débit”, donc une probable cession. A l’inverse, Safran, recentré sur l’aéronautique et la sécurité, compte effectuer des acquisitions “selon les opportunités” dans la sécurité et les équipements aéronautiques en zone dollar, avec une capacité d’investissement de 2,5 à 3 milliards d’euros. Safran compte déjà ouvrir cette année dix nouveaux sites industriels, de 250 salariés en moyenne, dont trois en Chine, deux au Mexique, deux aux Etats-Unis et un en Inde, cela sans sacrifier la France, assure M. Herteman. Le groupe issu de la fusion du motoriste aéronautique Snecma et de l’électronicien Sagem en mai 2005 a enregistré en 2007 un bénéfice net de 406 millions d’euros qui a plus que doublé par rapport à 2006 et se situe presque au niveau de 2005 (444 millions). Le résultat opérationnel a atteint 706 millions d’euros (+51,8%), soit une marge de 5,9% supérieure aux prévisions initiales (5%). Safran table sur environ 700 millions en 2008. La société avait déjà annoncé un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros (+5,9%), ou 10,83 milliards hors Sagem haut débit. Elle mise sur une croissance de 10% de son chiffre d’affaires à taux de change et périmètre constant (hors Sagem haut débit) en 2008, mais en raison de l’affaiblissement du dollar il ne devrait atteindre qu'”environ 11 milliards d’euros” (soit environ +1%) avec une couverture à 1,46 dollar pour un euro en 2008 contre 1,21 en 2007. La propulsion aéronautique et spatiale représente la moitié de l’activité et a dégagé un résultat opérationnel de 636 millions en hausse de 13% (+60% à dollar constant) notamment grâce à la croissance des ventes de pièces de rechange, “à marges élevées”. Le carnet de commandes est “solide”, avec notamment 5.636 moteurs d’avions CFM56 et 1.944 moteurs Turbomeca pour hélicoptères. Safran a dû provisionner 34 millions d’euros pour d’éventuelles pénalités de retards du moteur destiné à l’A400 M de transport militaire, mais le groupe assure qu’avec ses partenaires Rolls Royce, MTU et ITP, il tiendra les nouveaux délais “compatibles avec un premier vol fin juillet”. Les équipements aéronautiques (chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros, +2,2%) ont réalisé un résultat de 112 millions, en baisse de 43%, en raison du poids temporaire de l’industrialisation des équipements pour l’A380 qui va s’atténuer avec le début de la production de série. Sa filiale Messier Bugatti fournira en outre les systèmes d’atterrissage et de freinage du futur Airbus A350XWB, soit un chiffre d’affaires potentiel de 6 milliards sur 20 ans. Le groupe relève le retour à un profit de 72 millions d’euros des activités défense sécurité (1,55 milliard de chiffre d’affaires, +7,1%) contre une perte de 101 millions en 2006, imputée aux “fautes de gestion” de l’ancien président de la branche. Safran note aussi “la diminution des pertes” des Communications. Les téléphones mobiles (chiffre d’affaires de 656 millions d’euros, -31,5%), sur la sellette, ont perdu 121 millions d’euros contre 181 millions en 2006. Le haut débit (chiffre d’affaires de 1,18 milliard d’euros, -2,7%) qui vient d’être cédé, a été bénéficiaire de 43 millions contre 5 millions. |
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