[15/02/2008 16:23:06] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York restait légèrement dans le rouge vendredi en matinée, les investisseurs se focalisant sur un flot d’indicateurs moroses concernant l’économie américaine: le Dow Jones perdait 0,16% et le Nasdaq cédait 0,22%. Vers 15H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 20,07 points à 12.356,91 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 5,16 points à 2.327,38 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 baissait lui de 0,12% (-1,64 point) à 1.347,22 points. “On assiste à la poursuite de la tendance négative d’hier”, a estimé Dick Green, analyste de Briefing.com. Jeudi, le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, avait mis un terme à un rebond de trois jours de Wall Street, en estimant devant une commission sénatoriale que la situation économique était pire que prévu: le Dow Jones avait glissé de 1,40%, le Nasdaq de 1,74% et le SP 500 avait baissé de 1,34%. De mauvais indices sont venus alimenter les inquiétudes, avec une chute de l’activité industrielle de la région de New York, tombée dans le rouge en février (-11,7 points) pour la première fois depuis mai 2005. “Ce n’est qu’un indice régional, mais cela concentre l’attention du marché, qui y voit des signes annonciateurs de l’état de l’activité industrielle en février”, a expliqué M. Green. De plus, le ralentissement économique n’a pas pour autant mis un couvercle sur les pressions inflationnistes, puisque les prix à l’importation aux Etats-Unis ont progressé de 1,7% en janvier, largement plus que prévu. “Le marché a été confronté à des pressions à la baisse supplémentaires avec un autre indicateur économique plus mauvais que prévu”, ont noté les analystes de Briefing.com. Alors que la vigueur de la consommation est regardée comme la clef de voûte de l’économie, la confiance des consommateurs a plongé en février à 69,6 points, selon l’indice mesuré par l’Université du Michigan. Seul chiffre de meilleure augure, la production industrielle américaine a progressé de 0,1% en janvier. Selon les analystes, le repli boursier était également dû à des raisons techniques. “L’expiration d’options va accroître la volatilité et la perspective d’un week-end de trois jours va probablement augmenter les pressions à la vente”, a souligné Al Goldman, d’AG Edwards. Les marchés américains seront fermés lundi, jour férié aux Etats-Unis. Alimentant encore les inquiétudes du marché, le secteur financier a donné de nouveaux signes de perturbation. L’un des trois principaux réhausseurs de crédit, FGIC, qui a perdu mercredi sa dernière note “AAA” essentielle à son activité, a demandé aux autorités pour scinder son activité en deux, séparant la partie la plus sûre de la plus risquée. De plus, la banque Citigroup (+0,39% à 25,84 dollars) a gelé un de ses fonds spéculatifs pour éviter des retraits massifs d’investisseurs, d’après le Wall Street Journal. Par ailleurs, le marché réagissait mal au fait que le distributeur de produits high-tech “Best Buy a baissé ses prévisions 2008, évoquant un ralentissement de la fréquentation”, ont rapporté les analystes de Briefing.com. Son action lâchait 3,60% à 44,12 dollars. Enfin, le conglomérat United Technologies (UTC) perdait 1,68% à 71,43 dollars, alors que sa filiale de défense Sikorsky a passé un accord préliminaire de coopération avec l’indien Tata. Le marché obligataire remontait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,805%, contre 3,818% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,620%, contre 4,653% la veille. |
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