Wall Street, incertaine sur l’économie, devrait connaître une forte volatilité

 
 
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La Bourse de New York, le 18 janvier 2008 (Photo : Mario Tama)

[16/02/2008 09:37:38] NEW YORK (AFP) En quête de clarté sur les perspectives à court terme de l’économie américaine, la Bourse de New York risque de subir une forte volatilité la semaine prochaine, peu aidée par la publication d’indices économiques qui s’annoncent moroses.

“Si les indicateurs économiques ont été contrastés en janvier, ceux de février indiquent une accélération du ralentissement de la consommation”, premier moteur de la croissance américaine, selon les analystes du cabinet Global Insight. “Ce qui laisse les marchés désemparés”, ajoutent-ils.

Sur la semaine écoulée, l’indice vedette Dow Jones a ainsi enchaîné trois séances consécutives de hausse, avant de céder à un mouvement de ventes lors des deux jours suivants, pour finir à 12.376,66 points vendredi (+1,59%).

Le Nasdaq, composé essentiellement des valeurs technologiques, a connu un sort identique en dépit des grandes manoeuvres de fusions/acquisitions qui mettent en scène ses titres phare: Yahoo! Microsoft ou encore Google. Il a gagné seulement 0,73% à 2.321,80 points sur la semaine.

Plus représentatif parce que plus large, le SP 500 n’a pas échappé à la tendance, en s’adjugeant modestement 1,40%, à 1.349,99 points, au terme des cinq séances, alors qu’il avait fortement progressé jusqu’en milieu de semaine.

Le marché obligataire a finalement dérogé à sa qualité de refuge de l’investisseur prudent. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue en sens contraire du prix des obligations, est monté à 3,780%, contre 3,654% vendredi dernier, et celui à 30 ans à 4,595% contre 4,439%.

A l’instar de la plupart des marchés américains, le New York Stock Exchange sera fermé lundi en raison du President’s Day, jour férié aux Etats-Unis.

“Wall Street va continuer à zigzaguer entre optimisme et pessimisme, baisse et hausse, la semaine prochaine”, pronostique Lindsey Piegza (FTN Financial), à cause de données économiques qui vont être “décevantes”.

Regroupés mercredi par un hasard du calendrier, les chiffres de janvier pour les mises en chantier de logements et ceux des prix à la consommation, devraient être négatifs, s’accordent les analystes.

Mercredi toujours, les regards seront tournés vers la banque centrale américaine (Fed). Les investisseurs suivront particulièrement la publication des minutes de sa réunion du 30 janvier, ayant abouti à une baisse de 0,50% du taux d’intérêt principal, pour voir si cette décision avait été influencée par les attentes des marchés financiers, selon Lehman Brothers.

“Si c’est le cas, ça pourrait pousser des investisseurs, faisant toujours face à la contraction du marché du crédit, à renouveler l’expérience”, estime la banque d’affaires.

La Fed doit également publier ses prévisions de croissance réelle pour 2008. “Elles vont être révisées à la baisse. Les investisseurs doivent comprendre que l’économie n’est pas en bonne santé et ça ne va pas changer de sitôt”, avance Marc Pado (Cantor Fitzgerald).

“Pour reprendre confiance, le marché a besoin de savoir quelles vont être les dépréciations d’actifs à venir des banques et quand est-ce que le plan de relance de l’économie” d’environ 168 milliards de dollars, signé cette semaine par le président George W. Bush, va être effectif”, relève Mme Piegza.

L’optimisme pourrait ressurgir si les grands rehausseurs de crédit américains (MBIA et AMBAC) étaient sauvés de la faillite.

Sur le front des entreprises, le géant de la distribution Wal-Mart et le groupe informatique Hewlett-Packard doivent aussi publier mardi leurs résultats trimestriels.

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 16/02/2008 09:37:38 – © 2008 AFP