Bush en Afrique : Que va-t-il apporter aux Africains?

Par : Tallel

Par Tallel BAHOURY

La Bush est le locataire de la Maison Blanche depuis 8 ans, et il a envisagé
de venir voir la misère africaine à la fin de son second et dernier mandat.
Ce qui est curieux dans tout ça, c’est que, paraît-il, il va parler avec ses
interlocuteurs africains pétrole, commerce et engagement militaire. Tiens,
après tout c’est devenu plus facile de vendre de l’armement en Afrique –les
matières premières n’ont jamais eu autant de cote. On fera plutôt du troc,
c’est plus sympa et moins onéreux.

 

Les pays qui seront visités par le président américain sont le Bénin, la
Tanzanie, le Rwanda, le Ghana et le Liberia.

 

Pauvre Afrique, hier théâtre de la guerre froide entre l’Est et l’Ouest, te
voilà de nouveau au centre d’une compétition triangulaire acharnée
américano-sino-européenne. Existence de matières premières oblige. Mais
comment faire bénéficier aux peuples africains cette compétition ? Je dis
bien ‘’peuples africains’’, parce que individuellement certains profitent de
la situation, c’est même une aubaine.

 

D’un autre côté, les pays du continent producteurs du coton souffrent des
effets des subventions américaines aux producteurs de coton. D’ailleurs, le
Bénin, le Burkina Faso, et Mali et le Tchad, se battent à l’OMC depuis 2003
‘’pour que les Etats industrialisés producteurs de coton, surtout les
Etats-Unis, suppriment les subventions aux exportations et diminuent les
soutiens directs à leurs agriculteurs’’. Peine perdue, pour l’instant en
tout cas, car comme pour se moquer des Africains, juste à la veille du
voyage de M. Bush en Afrique, ‘’Washington a fait appel mercredi à Genève
d’une décision de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) condamnant, à la
demande du Brésil, les subventions américaines à leurs producteurs de
coton’’.

 

Et ce n’est pas la loi américaine sur la croissance en Afrique (AGOA –
Africa Growth and Opportunity Act) qui pourrait permettre d’améliorer le
quotidien des Africains.

 

Rappelons que l’AGOA – Africa Growth and Opportunity Act- en vigueur depuis
2000, permet depuis cette date à une quarantaine de pays d’accéder au marché
américain sans droits de douane jusqu’en 2015.