[19/02/2008 17:01:25] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en progression mardi, le CAC 40 prenant 0,49% après une séance en dents de scie, où la hausse de Wall Street est venue occulter les nouvelles inquiétudes sur les valeurs bancaires. L’indice parisien a gagné 24,03 points à 4.885,83 points, dans un volume d’échanges de 5,778 milliards d’euros, après avoir pris 1,89% lundi. Le CAC 40 a oscillé dans une fouchette large, entre 4.806 et 4.940 points, tiré en début d’après-midi par les contrats à terme sur les indices américains. Londres a avancé de 0,34%, Francfort de 0,50% et l’Eurostoxx 50 de 0,29%. “On a un rebond technique dans le sillage de Wall Street et des bons résultats de Wal-Mart, mais on ne voit toujours pas de tendance de fond s’installer, et je ne serais pas étonné qu’on baisse à nouveau”, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien. Selon lui, il s’agit comme depuis le début de l’année d’un marché de “trading” (ventes et achats opportunistes), dominé par “la chasse aux valeurs qui ont le plus reculé, sans qu’on ait retrouvé un environnement économique propice à des stratégies d’investissement à plus long terme”. “La preuve, c’est qu’on voit baisser les valeurs dites +défensives+, dans la pharmacie, les télécoms, l’alimentation ou les services aux collectivités, uniquement parce qu’elles ont mieux résisté que les secteurs cycliques”, a-t-il ajouté. Makis Agoros, de la société de gestion Meeschaert, a rappelé de son côté que l’indice parisien évoluait “dans une marge de 4.600 à 4.900 points”. “Dès qu’on touche un point haut il y a des prises de bénéfices et dès qu’on touche un point bas des gens tentent des coups”, a-t-il résumé. Le gérant a estimé que le secteur financier allait rester “chahuté”, faute de “catalyseur à court terme”, et compte tenu des mauvaises nouvelles qui risquent d’entacher encore un peu plus les bilans des banques. Crédit Agricole (-0,28% à 17,83 euros) s’est partiellement redressé après avoir perdu jusqu’à 4,64% en début de séance, pénalisé par un article des Echos affirmant que sa filiale Calyon pourrait annoncer de nouvelles dépréciations du fait de son exposition au rehausseur de crédit américain FGIC. BNP Paribas (-0,74% à 59,99 euros) et Société Générale (-1,27% à 75,70 euros), qui publient leurs résultats mercredi et jeudi, ont souffert après l’annonce, par Credit Suisse, qu’elle était contrainte de déprécier pour 2,85 milliards de dollars d’actifs de ses crédits structurés. La banque helvétique ayant dévoilé la semaine dernière de bons résultats accompagnés de dépréciations limitées, “on n’a plus très envie de faire confiance aux futures publications du secteur bancaire”, a commenté un vendeur d’actions interrogé par l’AFP. Michelin (-0,43% à 61,83 euros) a reculé, les analystes de JPMorgan se montrant pessimistes quant aux capacités du numéro un mondial des pneumatiques de maintenir une croissance organique élevée. Peugeot (+2,16% à 51,94 euros) a profité du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs sur l’action à “neutre” contre “vendre” auparavant, et de l’objectif de cours. CNP Assurances (+6,76% à 73,31 euros) a décollé, les rumeurs de privatisation ayant été relancées par des informations du quotidien Les Echos selon lesquelles plusieurs groupes d’assurances étudieraient le scénario d’une privatisation. “Cet article devrait soutenir la spéculation malgré le récent démenti du président de la CNP qui pense que les principaux actionnaires ne sont pas vendeurs”, ont commenté les analystes de Natixis. Soitec (-7,22% à 5,27 euros) a chuté après la révocation par le conseil d’administration de son directeur général délégué. Thomson (-8,02% à 5,39 euros) a une nouvelle fois fermé la marche des valeurs inscrites au Service de règlement différé, après la publication jeudi de résultats inférieurs aux attentes et de perspectives prudentes pour 2008. |
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