[21/02/2008 13:50:45] VEVEY (AFP) Nestlé a réalisé sur l’année 2007 un résultat en forte hausse et le numéro un mondial de l’alimentaire compte bien réitérer sa performance cette année, malgré l’augmentation du prix des matières premières, a assuré jeudi son PDG, Peter Brabeck. Le groupe helvétique a amélioré son bénéfice net de 15,8% en 2007 à 10,65 milliards de francs suisses (6,6 milliards d’euros), pour un chiffre d’affaires de 107,55 milliards, en hausse de 9,2% sur la période. La hausse du chiffre d’affaires (9,1 milliards) dépasse à elle seule “la taille de la plupart de mes concurrents”, a triomphé le PDG de Nestlé, Peter Brabeck, lors d’une conférence de presse au siège du groupe à Vevey (ouest), sa dernière en tant que directeur général. Nestlé a dû faire face durant l’année écoulée à la hausse du prix des matières premières, particulièrement du lait, du café et du cacao, ainsi que du pétrole, utilisé pour ses emballages. “Ces résultats n’ont pas été obtenus pendant une année facile”, a souligné M. Brabeck. “En fait, nous y sommes parvenus durant une période de prix extrêmement élevés dans l’alimentation et de nombreuses perturbations sur les marchés”. Pour l’année en cours, M. Brabeck s’est voulu plus optimiste sur l’évolution des cours, particulièrement celui du lait, déjà revenu aux alentours de 3.000 dollars la tonne après un sommet de 5.400 dollars. “L’augmentation spéculative du prix du lait a disparu”, a observé M. Brabeck. Quant au café et au cacao, dont les prix ont flambé, selon lui, sous l’influence spéculative de fonds d’arbitrage, “il n’y a aucune raison qu’ils continuent à grimper”, a-t-il dit. Les prix se sont déjà stabilisés en janvier et février, a-t-il remarqué. “Ils pourraient même dans le courant de l’année baisser un petit peu”. Peter Brabeck doit passer en avril ses fonctions de directeur général au directeur de la zone Amériques, le belge Paul Bulcke, tout en conservant sa casquette de président du conseil d’administration. “Je suis très confiant pour 2008 et les années suivantes”, a assuré ce dernier. M. Brabeck a profité de sa dernière conférence de presse pour rappeler que sous sa houlette, Nestlé avait amélioré de 213% son bénéfice net depuis 1996 et fait progresser son chiffre d’affaires de 78%. Il a souligné que le groupe parvenait à accroître ses ventes malgré les hausses de prix grâce à la force de ses marques et à sa capacité d’innovation ainsi qu’à une stratégie de transformation en un groupe de nutrition, santé et bien-être. L’an dernier, les boissons liquides et en poudre ont affiché la plus forte augmentation des ventes, avec une hausse de 10,3%. La marque Nespresso a réalisé une croissance particulièrement forte, de 40%. Le chiffre d’affaires a augmenté de 8,8% dans la région Asie, Océanie et Afrique, de 8,1% dans la zone Amériques et de 3% en Europe. La Bourse suisse a très favorablement accueilli les résultats de Nestlé, le titre prenant 5,9% à 493,75 francs suisses à 13H15 (12H15 GMT), dans un marché en hausse de 2,49%. Ces résultats et les perspectives “sont convaincants”, a estimé un analyste de la Banque cantonale de Zurich. Le titre Nestlé avait perdu près de 3% mercredi à l’annonce d’une plainte de la justice canadienne pour entente dans le secteur du chocolat contre plusieurs grands noms du secteur, dont le groupe suisse. M. Brabeck a assuré que cette procédure judiciaire était “sans impact sur nos résultats”. A propos du Venezuela, où le président Hugo Chavez menace de nationaliser les activités laitières de Nestlé et de son concurrent italien Parmalat, M. Brabeck a insisté sur “une indemnisation juste” au cas où Caracas mettrait la menace à exécution. |
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