Banque CIC : baisse de 10% du bénéfice annuel en raison de la crise financière

 
 
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Enseigne de la banque CIC en mai 2006 à Montpellier (Photo : Dominique Faget)

[21/02/2008 17:09:01] PARIS (AFP) Le Crédit industriel et commercial (CIC), filiale du Crédit Mutuel, a dégagé un bénéfice net de 1,139 milliard d’euros en 2007, en recul de 10,6% sur un an, en raison de la crise des “subprimes” qui a pesé sur son activité de banque de financement et de marché, a-t-il annoncé jeudi.

Le résultat net avant impôt de la banque de financement et de marché a reculé de 41% à 256 millions d’euros.

Cette baisse s’explique par une perte de 180 millions d’euros sur un portefeuille de 3,9 milliards d’euros de titres adossés à des créances immobilières détenus par la succursale du CIC à New York, précise un communiqué.

Le résultat net du groupe a également pâti de la dévalorisation des obligations convertibles détenues par le Crédit Mutuel dans Banca Popolare di Milano (BPM) du fait des normes IFRS.

“La baisse du résultat net est essentiellement due aux normes IFRS qui deviennent un casse-tête. Je ne sais pas si cela représente la valeur des entreprises en tant que telle”, a déclaré Michel Lucas, le président du directoire de CIC lors d’une conférence de presse.

Malgré cette baisse, un dividende de 4,80 euros par action sera proposé au titre de 2007, après 4,43 euros en 2006.

S’agissant des perspectives, le CIC assure que “les incertitudes de l’activité économique et des marchés financiers ne devraient pas obérer” son objectif de “développement commercial du réseau” en 2008.

Sur l’avenir du partenariat stratégique avec BPM, aucun nouvel élément n’a été communiqué, Michel Lucas se contentant de dire qu’il représenterait “au pire une plus-value, au mieux un développement” selon le dénouement.

Concernant la cession par la banque HSBC d’une partie de son réseau bancaire en France, M. Lucas a déclaré “why not, je n’en sais rien. Nous ne sommes demandeurs de rien sur le plan hexagonal”.

Cette cession concernerait pour la plupart des agences du sud-ouest et du sud-est de la France, région où le Crédit Mutuel est peu présent, a-t-il cependant relevé.

Le président du directoire a en outre révélé que le CIC avait “signé des lettres de confidentialité” en vue d’acheter “plusieurs réseaux étrangers”.

Dans le détail, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d’affaires) du CIC est ressorti à 4,193 milliards d’euros, en diminution de 3,7% par rapport à 2006, malgré la bonne tenue de la banque de détail et privée qui ont gagné respectivement 3,1%, à 2,897 milliards d’euros, et 12,3%, à 449 millions.

Le pôle Capital développement a vu son PNB augmenter de 40,1% à 381 millions d’euros.

Le CIC a ainsi enregistré 185.000 clients supplémentaires en 2007 (+4,9%) et a dépassé les 4 millions en janvier 2008.

Les frais généraux ont affiché une hausse modérée de 2,6% à 2,684 milliards d’euros tandis que le coût du risque a progressé de 50% à 120 millions d’euros, un niveau qui “reste très bas” selon Alain Fradin, le vice-président du directoire.

Par ailleurs, le Crédit Mutuel a publié les résultats provisoires concernant quatre fédérations, le Crédit Mutuel Centre-Est Europe, propriétaire du CIC, Sud-Est, Ile-de-France et Savoie-Mont Blanc.

Le résultat net de ces quatre fédérations est en baisse de 7,2%, à 2,161 milliards d’euros en 2007 pour un PNB en recul de 3,1% à 7,253 milliards d’euros.

Les résultats définitifs pour l’ensemble du Crédit Mutuel seront connus le 7 mars.

 21/02/2008 17:09:01 – © 2008 AFP