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[24/02/2008 16:32:07] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a plutôt bien résisté lors de la semaine écoulée, malgré des indicateurs macroéconomiques décevants, mais elle cherche encore une direction claire et la série de résultats d’entreprises attendus la semaine prochaine n’y suffira peut-être pas. Le CAC 40 a été particulièrement volatile cette semaine, capable de réactions épidermiques à toute information mais peinant à choisir une tendance bien établie. Il a néanmoins fini la semaine sur une hausse de 1,11% à 4.824,55 points. “Les statistiques ont été plutôt mauvaises aux Etats-Unis et confirment un ralentissement de l’économie. L’inflation apparaît aussi. Mais de façon étonnante, le marché a bien tenu”, a déclaré Guillaume Garabedian, conseiller de gestion chez Meeschaert. Les nouvelles en provenance des Etats-Unis n’ont pas été très réjouissantes, avec une hausse des prix à la consommation, un nouveau recul des permis de construire, des mises en chantier de logements proches de leur plus bas niveau depuis 1991 et des indices d’activité industrielle en baisse dans les régions de Philadelphie et New York. Du côté des sociétés, quelques poids lourds de la cote comme BNP Paribas, Société Générale ou EDF ont publié des résultats sans grande surprise. “Les résultats publiés sont bons, mais il faut relativiser: c’est sur 2007. Si l’impact de la crise doit se faire sentir, ce sera plutôt au premier trimestre ou au premier semestre 2008”, a jugé M. Garabedian. Dans ces conditions, la résistance du marché parisien peut surprendre, d’autant que le conseiller de gestion de Meeschaert rappelle que les autres places européennes souffrent plus. L’explication pourrait en fait résider dans une certaine résignation du marché. Ainsi, pour Alain Bokobza, stratégiste de la Société Générale, “les nouvelles macroéconomiques ne font que confirmer que les Etats-Unis entrent en récession. S’il y avait un doute à la fin de l’été dernier, il n’y en a plus aujourd’hui. Tout le monde est d’accord depuis un moment, donc les informations supplémentaires ne changent pas grand-chose”. “En parallèle, il faut noter que les marchés actions n’étaient pas très chers avant la récession”, a-t-il ajouté. La semaine à venir sera marquée par la publication de plusieurs statistiques concernant l’immobilier aux Etats-Unis, avec les reventes de logements en janvier lundi et les ventes de logements neufs sur la même période mercredi. “Méfiance”, prévient M. Garabedian. “Si les statistiques continuent à baisser, il pourrait y avoir un retour de bâton” sur les marchés actions. Les investisseurs écouteront également le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui s’exprimera devant le Congrès mercredi et jeudi pour la présentation du rapport semi-annuel de politique monétaire. De nombreuses publications de résultats sont attendues, mais elles concernent surtout des sociétés a priori solides comme Suez, Gaz de France, Bouygues ou Vinci. Parmi les financières, seule Axa dévoilera ses résultats jeudi. “A priori, ça ne sera pas catastrophique, mais ça ne sera pas forcément déterminant non plus”, a estimé M. Garabedian. “Est-ce que le marché a fini de baisser temporairement ? Ça n’est pas sûr. L’euro est très haut, le pétrole aussi, il y a des baisses de taux aux Etats-Unis mais pas en Europe. Tout cela n’est pas très bon pour les marchés européens”, a-t-il ajouté. Pour Alain Bokobza, “tant que le baril de brut sera autour ou au-dessus de 100 dollars, il n’y aura pas de redressement durable des marchés actions”. |
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