[24/02/2008 23:22:22] PARIS (AFP) Les dirigeants de très petites entreprises (moins de 20 salariés) sont en grande majorité pessimistes sur la situation économique en France, 67% n’ayant “pas le moral”, contre 46% en juillet, selon le baromètre trimestriel Fiducial-IFOP publié lundi. Selon ce sondage, “ils ne sont plus que 33% à être optimistes sur la situation en France”, contre 40% en octobre et 54% en juillet. “Au lendemain de l’élection présidentielle, le président Nicolas Sarkozy et son gouvernement avaient commencé à un niveau de confiance très élevé auprès des patrons de TPE” (65% d’opinions positives), rappelle l’étude. Cependant en neuf mois, “la confiance dans le gouvernement a baissé de 19 points” auprès de ces patrons, ajoute-t-elle. “A la différence des grands patrons, les dirigeants de TPE sont proches du citoyen lambda; or ils ont le sentiment que leur quotidien n’a pas changé depuis l’élection présidentielle”, a indiqué à l’AFP Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles de Fiducial. Parmi les facteurs d’inquiétude, 64% des patrons de TPE craignent une flambée des prix énergétiques, 42% une hausse de l’inflation, 24% une crise financière avec effondrement des marchés et durcissement du crédit, et 15% pensent à un krach boursier. Ils ne sont plus que 17% à souhaiter se développer en 2008 en augmentant leurs effectifs alors qu’ils étaient 25% l’an passé, relève aussi l’étude. Parmi les freins, 75% des patrons évoquent le poids des charges sociales et fiscales. Côté emploi, 2007 marque un fort recul, selon l’étude, avec une moyenne de 0,3% de création nette par trimestre (contre 3% en 2006), “ce qui correspond au niveau les plus bas de 2004 et 2005”. Depuis octobre 2007, environ 400.000 employeurs de TPE, soit 37% des 1,1 million de TPE employeurs- ont eu recours au dispositif des heures supplémentaires, souligne aussi l’enquête. Seule une minorité de dirigeants (29%) jugent que la mise en oeuvre du dispositif pose problème mais ils ne sont que 36% à juger le dispositif efficace pour améliorer l’activité de leur entreprise. Les dirigeants employeurs se montrent en revanche très favorables (78%) à la possibilité de négocier dans chaque entreprise la durée du temps de travail. Une large majorité (70%) souhaiterait même un retour aux 39 heures. L’enquête a été réalisée par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de 1.005 dirigeants de TPE du 21 au 4 février 2008, dont les résultats ont été redressés selon les données Insee. |
||
|