[25/02/2008 17:21:47] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a fini en net rebond lundi, le CAC 40 gagnant 1,96% dans un marché revigoré par l’espoir d’un sauvetage imminent du rehausseur de crédit Ambac, et agréablement surpris par un chiffre sur l’immobilier américain. L’indice parisien vedette a repris 94,71 points à 4.919,26 points, dans un volume d’échanges de 5,532 milliards d’euros, franchissant la barre des 4.900 points en clôture pour la première fois depuis le 4 février. Londres a avancé de 1,89%, Francfort de 1,12% et l’Eurostoxx 50 de 1,69%. “On a ouvert en hausse dans le sillage de la fin de séance à Wall Street vendredi, profitant de la belle reprise des bancaires aidées par Ambac, mais ça s’est un peu dégonflé en début d’après-midi”, a expliqué à l’AFP Guillaume Garabédian, de la société de gestion Meeschaert. Les investisseurs ont parié sur un plan de sauvetage rapide du rehausseur américain Ambac, qui devrait être annoncé “lundi ou mardi” selon la chaîne CNBC, mais “cette histoire ne justifie pas à elle seule un rebond”, selon M. Garabédian. “A supposer que cette crainte s’éloigne, ce n’est qu’un problème parmi d’autres” pour un secteur financier fragilisé par son exposition aux produits structurés, ainsi qu’aux sociétés chargées de garantir ces produits, a rappelé le gérant de Meeschaert. Le marché parisien est cependant reparti en forte hausse après l’annonce, aux Etats-Unis, d’un repli moins net qu’attendu des reventes de logements en janvier, “une statistique correcte après une vingtaine de chiffres décevants sur l’économie américaine”, selon Guillaume Garabédian. Le niveau de janvier représente toutefois le volume de ventes le plus faible enregistré depuis la création de cet indice en 1999, et “l’ajustement des prix à la baisse est loin d’être terminé”, tempère Nathalie Dezeure, économiste chez Natixis. Les autres indicateurs de la semaine devraient être “déterminants” pour orienter les marchés, alors que la résistance des indices aux mauvais chiffres de la semaine dernière “a montré qu’il y avait de la place pour remonter”, selon M. Garabédian. “Il y a toujours un moment où vous remontez la pente après une forte baisse. On peut très bien reprendre 5 ou 6% dans les prochaines séances”, a renchéri un vendeur d’actions d’une grande banque européenne. Crédit Agricole (+4,82% à 18,57 euros), Dexia (+4,01% à 16,35 euros) qui a une filiale dans le secteur des rehausseurs de crédit, BNP Paribas (+4,97% à 64,24 euros) et Natixis (+2,64% à 10,11 euros) ont profité des informations sur Ambac. Société Générale (+0,42% à 64,85 euros) a échappé à ce puissant mouvement sectoriel après les propos de son PDG Daniel Bouton qui entend rester à la tête du groupe, faisant perdre de l’intérêt spéculatif au titre. Renault (+1,99% à 71,10 euros) et Peugeot (+2,20% à 51,92 euros) ont été ajoutés au “portefeuille recommandé” de Lehman Brothers, la banque américaine anticipant une hausse du cours consécutive à un pic de révisions en baisse des prévisions de bénéfice par les analystes. Capgemini (+1,85% à 37,98 euros) a bénéficié des propos de son directeur général Paul Hermelin, qui a déclaré dans le Financial Times lundi que le groupe avait “un portefeuille solide” d’activités aux Etats-Unis mais “pourrait gagner à en ajouter”. Ubisoft Entertainment (-1,85% à 58,89 euros), régulièrement cité comme une cible possible pour l’américain Electronic Arts, a perdu une part de son intérêt spéculatif après la tentative d’EA pour racheter Take-Two. EDF Energies Nouvelles (+0,44% à 40,66 euros) a grimpé modestement malgré des résultats annuels nettement supérieurs aux attentes, avec un bénéfice net en hausse de 135%. |
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