[25/02/2008 14:37:23] NEW YORK (AFP) Le prix du pétrole évoluait peu lundi à l’ouverture du marché new-yorkais, se fixant autour de 99 dollars le baril, alors que les tensions géopolitiques faisaient craindre des interruptions de production et maintenaient de ce fait les cours proches de leurs sommets. Vers 14H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en avril grignotait 14 cents, à 98,95 dollars. Après son envolée la semaine dernière à des niveaux jamais vus, à 101,32 dollars le baril à New York, “le marché perd un peu son élan à la hausse”, a expliqué Jim Ritterbusch, analyste du cabinet éponyme. “Il y a un combat entre les investisseurs haussiers et les investisseurs baissiers autour de ce seuil symbolique des 100 dollars le baril: les diverses tensions géopolitiques tirent à les prix à la hausse, tandis que la reconstitution des stocks pétroliers et la crainte d’une récession économique poussent à la baisse”, a détaillé l’analyste. Au chapitre géopolitique, selon M. Ritterbusch, “le marché considère comme une menace pour l’offre de brut” l’attaque de la Turquie contre des positions retranchées de rebelles du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak. Tout en poursuivant sa vaste offensive au sol lancée jeudi, Ankara a également procédé lundi à des bombardements. La zone attaquée est traversée par l’oléoduc qui rejoint le port turc de Ceyhan, mais les autorités irakiennes se sont voulues rassurantes, déclarant que les exportations de brut irakien à travers la Turquie, qui représentent 300.000 barils par jour, ne seront pas affectées. Par ailleurs, le marché craint toujours que l’Iran, deuxième producteur de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), n’utilise l’arme du pétrole dans son conflit avec les pays occidentaux sur son programme nucléaire. Dimanche, Téhéran a durci le ton face à la perspective de nouvelles sanctions de l’ONU à son égard. |
||
|
