La Bourse de Paris limite la casse à -0,09% grâce à Bernanke

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[27/02/2008 18:14:44] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé stable mercredi, le CAC 40 ne perdant finalement que 0,09% après être descendu beaucoup plus bas, le discours du président de la Fed, Ben Bernanke, faisant un peu oublier l’euro fort, le pétrole cher et les indicateurs économiques décevants.

L’indice parisien a reculé de 4,25 points à 4.968,82 points, dans un volume de transactions de 6,18 milliards d’euros.

Après avoir ouvert en hausse, le CAC 40 s’est enfoncé dans le rouge, jusqu’à -1,56%, avant de se reprendre en fin de séance, grâce également à la hausse de Wall Street.

Londres a perdu 0,18%, Francfort a gagné 0,17% et l’Eurostoxx 50 a progressé de 0,04%.

“Il y a une bataille entre ceux qui pensent que la dégradation de la situation économique est déjà reflétée dans les cours et ceux qui pensent que ce n’est pas encore le cas”, a déclaré Guillaume Garabédian, conseiller de gestion chez Meeschaert. “Il est difficile de dire qui a raison, mais force est de constater que le marché ne veut pas baisser”.

Le marché est pourtant confronté à la flambée des prix des matières premières, le baril de brut restant au-dessus des 100 dollars malgré la poursuite de la reconstitution des stocks aux Etats-Unis.

Nombre d’entreprises souffrent également du niveau de l’euro, qui a pour la première fois franchi la barre des 1,51 dollar ce mercredi.

Le CAC 40 a également pâti à la mi-séance de l’annonce par le groupe américain de prêts hypothécaires Fannie Mae de lourdes pertes en 2007 et de difficultés à venir en 2008.

Rien de réjouissant non plus du côté des statistiques économiques avec la lourde chute des commandes de biens durables en janvier aux Etats-Unis et une nouvelle baisse des ventes de logements neufs, accompagnée d’une chute des prix.

Très attendu par les investisseurs après cette accumulation d’indices décevants, c’est donc finalement le discours devant le Congrès américain du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui a permis d’inverser presque totalement la tendance.

M. Bernanke a répété que l’activité allait rester faible aux Etats-Unis et qu’il était prêt à baisser ses taux, en dépit des risques croissants sur le front de l’inflation.

Selon un vendeur d’actions parisien, ce discours a cependant confirmé que “l’économie est un malade que l’on maintient sous perfusion”.

L’indice parisien a également été soutenu par plusieurs publications d’entreprises jugées encourageantes. Mais pour M. Garabédian, “il n’y a pas réellement d’enjeu là dessus. Le nerf de la guerre, c’est quels seront les résultats de demain si la situation macroéconomique continue de se dégrader”.

Michelin (+3,97% à 69,14 euros) termine en tête du CAC 40. Le titre a été intégré par Merrill Lynch à sa liste “Europe 1” avec une recommandation maintenue à achat.

STMicroelectronics (+2,15% à 8,57 euros) a profité de l’annonce par l’Etat français du rachat à Finmeccanica d'”environ 2,85% du capital” du groupe, pour un montant de 260 millions d’euros, soit 10 euros par action, représentant une prime de 19% sur le cours de clôture de mardi.

Bouygues (-6,45% à 47,57 euros), lanterne rouge des valeurs vedettes, est sévèrement sanctionné après la publication de résultats sans surprise en 2007, et la prévision d’une hausse de 9% de son chiffre d’affaires en 2008.

Accor (-4,23% à 50,95 euros) ne fait guère mieux malgré des résultats 2007 meilleurs qu’attendu et l’annonce d’un retour aux actionnaires pour 750 millions d’euros au total. “Sur des marchés aussi volatils, il n’y a pas forcément beaucoup de logique”, a estimé M. Garabédian.

GDF (+2,35% à 38,26 euros), qui doit fusionner avec le groupe d’énergie et d’environnement Suez (+2,30% à 42,63 euros) avant fin juin, a dégagé en 2007 un bénéfice net en hausse de 7,6% à 2,5 milliards d’euros.

BNP Paribas (-1,62% à 63,92 euros), Dexia (-1,14% à 16,52 euros) et Crédit Agricole (-0,63% à 18,89 euros) pâtissent d’un regain d’inquiétude sur le front des crédits hypothécaires, alors que le plan de sauvetage des rehausseurs de crédit tarde à se matérialiser.

Le CAC 40 en direct

 27/02/2008 18:14:44 – © 2008 AFP