Nos amateurs de logiciels pirates devraient peut-être se réjouir. Si dans
notre pays, ils ne sont pas représentés politiquement (et Dieu merci, ils
n’en ont encore pas besoin), en France, Suède, Allemagne, Etats-Unis,
Russie, bref dans tous ces coins du monde, ils existent de véritables partis
politiques dédiés au piratage informatique. Et s’ils ne concurrencent pas
encore les formations politiques traditionnelles, ils ont le mérite de faire
entendre la voix des usagers de l’informatique, face aux conglomérats
internationaux.
Le parti pirate allemand a ainsi recueilli 1754 votes aux dernières
élections locales de Hambourg. Il n’est certes pas élu, mais hausser le ton
a du bon. En Norvège, par exemple, la pression exercée par les corsaires du
numérique a poussé le gouvernement à ne pas céder sur la question de
l’illégalité de certains téléchargements, défendue becs et ongles par
l’industrie du cinéma et du logiciel, souvent américaine. Les jeunes
Tunisiens ne sont pas tout à fait conscients de leur chance. Le cas échéant,
on imaginerait aisément nos innombrables boutiques de gravure de CD
s’unirent pour exprimer son point de vue. Et elles risquent de peser lourd !
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