Simplement délimitée, l’assurance-vie est un quasi produit d’épargne, doté
des avantages fiscaux de l’assurance et qui permet également de faire
fructifier des fonds tout en poursuivant un objectif à long terme : la
retraite, bien sûr, mais aussi un investissement immobilier ou autre. Mais,
alors que la compagnie Hayett profitera de ses vingt années de service (le 7
mars prochain) pour ouvrir un débat autour de la ‘’Problématique de la
retraite et de l’assurance-vie’’, il est peut-être temps de regarder vers
l’avenir et de répondre à trois interrogations fondamentales : Pourquoi
l’assurance-vie tarde-t-elle à rentrer dans les mœurs des Tunisiens ? Le
marché est-il assez mûr pour développer les modes de gestion ? Où sont les
associations d’assurés ?
C’est que, depuis vingt années, l’histoire de la compagnie Hayett se confond
avec celle de l’émergence de l’assurance-vie où elle s’est totalement
spécialisée. Il était donc naturel qu’elle se trouve à l’origine de
l’initiative du débat du 7 mars où participeront officiels et professionnels
et où Patrick Peugeot, président d’honneur de la SCOR et de la Mondiale et
Mutuelle d’assurance-vie, fera un exposé sur l’expérience française en la
matière.
Nous espérons que ce débat fournira des éléments de réponse au mystère de
l’incompréhension de l’assurance-vie par le grand public tunisien.
Nous espérons aussi que l’on nous dira si notre marché est assez mûr pour
développer les segments de choix du souscripteur entre plusieurs modes de
gestion proposés dans les contrats multi-supports ? Par exemple la gestion
profilée où le souscripteur laisse aux experts financiers le soin de choisir
les valeurs et la répartition des actifs selon le profil qu’il a déterminé,
la gestion libre où il choisit lui-même les fonds sur lesquels il va
investir et, enfin, la gestion pilotée où la répartition entre les classes
d’actifs se fait selon un schéma dépendant de l’âge du souscripteur, très
risquée au début puis de plus en plus sécuritaire lorsque le contrat arrive
à son terme.
On nous dira peut-être aussi où sont les associations car, dans la
perspective où une partie des contrats proposés sur le marché sont dits
collectifs, l’assuré devrait normalement être représenté auprès de
l’assureur par une association d’assurés. Cela ouvre ainsi la porte à ce que
tout changement de contrat se fasse par négociation entre l’assureur et
l’association.
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