[28/02/2008 14:30:54] LE CAP (AFP) Le président français Nicolas Sarkozy va parler de nucléaire civil et espère signer plusieurs accords, notamment dans le secteur de l’énergie, lors de sa visite d’Etat de deux jours en Afrique du Sud, la première puissance économique d’Afrique, entamée jeudi. Nicolas Sarkozy, arrivé au Cap dans la matinée pour une visite de deux jours après une halte au Tchad, devait prononcer dans l’après-midi un discours au Parlement sud-africain. Cette visite du chef de l’Etat français, accompagné d’une importante délégation économique, doit permettre la signature d’importants contrats industriels, technologiques et scientifiques. Le groupe français Alstom signera ainsi vendredi un contrat pour une centrale à charbon d’une valeur d’1,36 milliard d’euros. D’autres contrats dans le secteur énergétique sont prévus, avec le conglomérat Bouygues et la compagnie d’électricité EDF en partenariat avec le groupe sud-africain Aveng, alors que l’Afrique du Sud traverse une grave crise énergétique. Le PDG du groupe nucléaire Areva, Anne Lauvergeon, fait partie de la délégation. L’Afrique du Sud, qui dispose déjà de la seule centrale nucléaire d’Afrique noire, veut en construire une deuxième et a approché Areva ainsi que son concurrent américain Westinghouse. La France est le 8e partenaire économique de l’Afrique du Sud, avec des échanges totaux de 3,3 milliards de dollars en 2007 Nicolas Sarkozy a promis par ailleurs “une initiative de soutien à la croissance économique” de l’Afrique, portant sur 2,5 milliards d’euros en 5 ans afin de financer près de 2.000 entreprises et la création de 300.000 emplois. Cette initiative, “ouverte à d’autres partenaires, mobilisera au total deux milliards et demi d’euros en 5 ans, qui financeront directement ou indirectement près de 2.000 entreprises, pour la création de 300.000 emplois”, a affirmé le chef de l’Etat devant le Parlement sud-africain. A son arrivée en Afrique du Sud, Nicolas Sarkozy a également annoncé son intention de renégocier tous les accords militaires de la France en Afrique, une déclaration saluée par son homologue sud-africain Thabo Mbeki pour laquelle elle s’inscrit “dans le processus de décolonisation”. “J’annoncerai la renégociation de tous les accords militaires de la France en Afrique”, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse conjointe avec Thabo Mbeki. “Tous les chefs d’Etat (concernés) sont informés”, a-t-il précisé. Une fois renégociés, les nouveaux accords seront publiés “dans la transparence”, a-t-il promis: “La France doit être présente de façon différente en Afrique”. Thabo Mbeki, qui prône une “renaissance africaine” et une meilleure intégration du continent sur la scène mondiale, s’est félicité de cette annonce: “Cela fait partie de la suite du processus de décolonisation en Afrique”. Dans un entretien publié dans le quotidien sud-africain The Star, Nicolas Sarkozy avait déjà indiqué qu’il comptait “revoir la présence militaire française en Afrique”. “Je pense que les temps ont changé et que la France n’a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique, c’est le rôle de l’Union africaine et des organisations régionales africaines”, avait-il dit. Quelque 9.000 soldats français sont actuellement déployés au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Tchad, en Centrafrique et à Djibouti. En mai 2006, Nicolas Sarkozy avait promis “une relation nouvelle, équilibrée, débarrassée des scories du passé” entre la France et l’Afrique. Le président français a d’autre part appelé la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) “à libérer sans délai Ingrid Betancourt, c’est une question de vie ou de mort”. Il s’est dit prêt à aller chercher lui-même l’otage franco-colombienne “entre le Venezuela et la Colombie si ça devait être une condition”. |
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