[29/02/2008 10:42:44] BRUXELLES (AFP) L’inflation s’est établie à son plus haut niveau dans la zone euro depuis plus de dix ans en janvier, à 3,2% par rapport au même mois de l’année précédente, tirée par les prix de l’énergie et de l’alimentation, selon des chiffres définitifs publiés vendredi. Ces données de l’office européen des statistiques, Eurostat, confirment une première estimation déjà publiée fin janvier. Le taux d’inflation en glissement annuel de janvier constitue un record pour l’inflation dans la zone euro depuis que des statistiques ont commencé à être produites sur ce sujet pour les pays concernés, en 1997. En décembre le taux d’inflation sur un an s’était établi à 3,1%. A titre de comparaison, pour mesurer la valse des étiquettes en cours, il y a tout juste un an, en janvier 2007, le taux annuel d’inflation n’était encore que de 1,8%. Dans le détail, la poussée des prix en janvier s’explique en particulier par les tarifs de l’alimentation (+5,4% en moyenne sur un an) et des transports (+5,7%), une hausse elle-même largement alimentée par la flambée des prix énergétiques, comme le diesel, avec un baril de pétrole à plus de 100 dollars désormais. Le rythme actuel de hausse des prix se situe très au-dessus de la limite souhaitée par la Banque centrale européenne, qui est légèrement inférieure à 2%. Cette situation la place face à un dilemme: le ralentissement en cours de la croissance en Europe plaide en faveur d’une baisse des taux d’intérêt pour soutenir l’activité mais dans le même temps l’emballement des prix suggère plutôt de les maintenir à leur niveau actuel. Le président de la banque centrale allemande, Axel Weber, membre influent de la Banque centrale européenne, a ainsi refroidi cette semaine les espoirs de baisse de taux dans les mois à venir, en affirmant que les risques inflationnistes étaient “sous-estimés”. Au niveau de l’Union européennes, l’inflation a été encore plus forte qu’en zone euro en janvier, à 3,4% sur un an, après 3,2% en décembre, selon Eurostat. Ce qui s’explique par l’inflation traditionnellement plus forte dans les pays d’Europe de l’Est, qui ont rejoint l’UE en 2004 et 2007, du fait de leur rattrapage économique. |
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