[02/03/2008 18:33:12] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, a “démenti” dimanche les “insinuations” de Laurent Fabius sur le fait que le gouvernement prendrait des mesures de lutte contre les déficits après les élections municipales. L’ancien Premier ministre socialiste avait affirmé à Radio J que la France s’était engagée auprès de ses partenaires européens à prendre, après les municipales, des mesures pour “combler les trous” budgétaires. “Je démens catégoriquement ces insinuations. L’engagement que j’ai pris vis-à-vis de nos partenaires européens, c’est celui de poursuivre les réformes engagées, et rien d’autre”, a déclaré Mme Lagarde à l’AFP. “On insinue des choses qui seraient cachées et consenties à nos partenaires européens. Je trouve ça totalement malhonnête”, a-t-elle ajouté. Le 11 février, lors d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, ces derniers avaient un peu relaché la pression sur la France à propos de ses déficits, réitérant leur appel à un retour à l’équilibre de ses comptes publics d’ici 2010, mais à condition que la conjoncture ne se dégrade pas trop. M. Fabius a affirmé dimanche que la France avait été “mise en accusation à cause de ses déficits”. “La tonalité du débat qui a eu lieu c’est +Ecoutez, laissez-nous passer le cap des élections municipales, et ensuite nous prendrons des décisions+”, a-t-il ajouté. “Toute l’Europe attend que le gouvernement prenne une série de décisions qu’on cache aux Français”, a insisté l’ancien ministre des Finances. “Rien de ce tout ce qu’il affirme ne s’est passé”, a répliqué Mme Lagarde auprès de l’AFP. “Rien dans mes propos, au nom et pour le compte de la France, ne pouvait être interprétable comme étant: +Ne vous inquiétez pas, attendons les élections municipales et puis ensuite vous verrez+. Pas du tout. Je suis absolument catégorique”, a-t-elle insisté. La ministre a accusé M. Fabius de “prendre ses désirs électoraux pour des réalités”, à une semaine du premier tour des municipales. Et aussi “d’essayer de réécrire une histoire à laquelle il a sans doute le regret de ne plus participer”. A l’issue de la réunion de l’eurogroupe, le 11 février, son président, Jean-Claude Juncker, avait déclaré que la France devait “faire en sorte d’atteindre l’objectif” d’équilibre de ses comptes publics “en 2010”. Il avait dans le même temps rappelé que cet engagement était à atteindre seulement “si les conditions cycliques le permettent”, autrement dit si la croissance ne ralentit pas trop. |
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