[04/03/2008 14:37:50] BRUXELLES (AFP) Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a fait mardi un appel du pied à la BCE, se disant certain que dans le contexte actuel d’euro fort, l’institut de Francfort allait se pencher “attentivement” sur la question des changes. Interrogé en marge d’une conférence à Bruxelles sur sa réaction face à l’envolée de l’euro, qui a battu lundi un nouveau record au dessus de 1,52 dollar, M. Barroso a répondu: “J’exprime mon soutien à la Banque centrale européenne et ma confiance que la BCE va regarder cela attentivement.” Le président de la Commission a reconnu que la devise européenne atteignait désormais un niveau suscitant “de l’inquiétude dans certains secteurs de l’économie”. L’euro était passé il y a une semaine au dessus du seuil symbolique de 1,50 dollar, pour la première fois depuis son lancement en 1999, et a poursuivi sur sa lancée jusqu’à un nouveau record historique à 1,5274 dollar lundi.
“Dans les circonstances actuelles, je considère comme très important ce qui a été affirmé et réaffirmé par les autorités américaines, à savoir qu’un dollar fort est dans l’intérêt de l’économie américaine”, a-t-il dit aux journalistes avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles. M. Barroso a néanmoins estimé mardi que la force de l’euro était “un signe de confiance dans l’économie européenne”. “Si l’économie européenne n’affichait pas d’aussi bonnes performances, l’euro ne serait pas à ce niveau”, a-t-il insisté, rappelant aussi que “l’euro (fort) nous a aidé à absorber certains chocs négatifs venus de l’extérieur, principalement les prix du pétrole et de certaines matières premières”. L’euro fort allège mathématiquement la facture, libellée en dollar, des importations pétrolières européennes. Vers 14H00 GMT (15H00 à Paris), un euro valait 1,5209 dollar, contre 1,5203 lundi vers 22H00 GMT. |
||||
|
