Wall Street, inquiète par les banques, finit sur une note contrastée

 
 
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La Bourse de New York, le 18 janvier 2008 (Photo : Mario Tama)

[04/03/2008 22:22:31] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé sur une note contrastée mardi, partagée entre une chasse aux bonnes affaires sur les valeurs technologiques et des craintes de nouvelles dépréciations d’actifs chez les banques à cause des “subprime”: le Dow Jones a perdu 0,37%, tandis que le Nasdaq a pris 0,07%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a lâché 45,10 points à 12.213,80 points, tandis que l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a progressé de 1,68 point à 2.260,28 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

En séance, le Nasdaq est descendu à 2.221,09 points, un plus bas depuis septembre 2006.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lui cédé 4,59 points à 1.326,75 points (-0,34%).

Alors qu’elle avait nettement décroché pendant la majeure partie de la journée, Wall Street a réduit ses pertes lors des dernières minutes de la séance sur des spéculations indiquant l’imminence d’un plan de renflouement détaillé du rehausseur de crédit Ambac (+7,85%), selon Briefing.com.

En outre, l’équipementier de télécommunications Cisco (-0,45%) a dit s’attendre à une croissance à long terme entre 12% et 17%, alors que les investisseurs sont inquiets des résultats des entreprises du fait de l’essoufflement de la consommation, premier moteur de la croissance américaine, poursuit Briefing.com.

Ces deux informations ont “incité certains investisseurs à racheter des actions, trop vendues ces derniers jours, et surtout à se convaincre que le secteur technologique a encore du potentiel”, a expliqué Owen Fitzpatrick, analyste à la Deutsche Bank.

Mais des incertitudes demeurent, a pour sa part indiqué Peter Cardillo (Avalon Partners), énumérant de nouvelles pertes pour les institutions financières, “amplifiées par Citigroup”, et la continuité de la crise immobilière, soulignée mardi par le président de la banque centrale (Fed) Ben Bernanke.

La banque Citigroup, la plus touchée par la crise des “subprime”, a fait l’objet mardi de différentes spéculations. Le fonds souverain de Dubai, Dubai International Capital, a laissé entendre que les fonds du Golfe ne suffiront pas à renflouer la banque, et une note d’analyste prédit de nouvelles dépréciations massives de la banque.

M. Bernanke a estimé lui “probable” que les défauts de paiement et les saisies immobilières continuent d’augmenter “pendant un certain temps”, notamment du fait de la hausse des taux des emprunts immobiliers à risque (subprime) et de la baisse prévisible des prix de l’immobilier.

M. Bernanke “nous dit en gros que la crise va continuer alors que les investisseurs espéraient qu’elle était en train de se calmer”, a commenté M. Cardillo.

L’action Citigroup a décroché de 4,29%, entraînant dans son sillage les autres institutions financières. Bear Stearns a abandonné 0,19%, JP Morgan 1,58%, Bank of America 1,02%, Lehman Brothers 0,57%, et Goldman Sachs 0,90%.

Autre valeur à s’être distinguée mardi, le fabricant de puces Intel, qui a abaissé ses prévisions pour le premier trimestre 2008, invoquant des prix moins élevés dans les mémoires flash de type NAND. Le titre a perdu 0,30%.

Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,579%, contre 3,534% lundi, et celui à 30 ans à 4,484%, contre 4,425% la veille.

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 04/03/2008 22:22:31 – © 2008 AFP