Nouvelles grèves en Allemagne, les aéroports touchés

 
 
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Une foule de passagers à l’aéroport de Francfort, touché par une grève le 5 mars 2008. (Photo : Thomas Lohnes)

[05/03/2008 12:31:42] BERLIN (AFP) L’Allemagne était à nouveau secouée par une série de grèves mercredi, notamment dans les transports, les aéroports étant touchés pour la première fois depuis le début d’un conflit social sur les salaires qui a démarré à la mi-février.

A l’appel du syndicat des services Verdi et du syndicat de la police GdP, les salariés des principaux aéroports du pays ont débrayé pour plusieurs heures dans la matinée: entre 05H00 locales (04H00 GMT) et 12H00 locales à Munich (sud), entre 04H00 et 09H00 à Düsseldorf (ouest), depuis 05H30 à Francfort (ouest), premier aéroport du pays.

Les aéroports de Stuttgart (sud-ouest), Cologne-Bonn (ouest) Hambourg (nord) étaient également touchés, de même que celui de Hanovre (nord), où se tient cette semaine la plus grande foire mondiale des technologies, le Cebit.

Un certain nombre de vols ont été annulés ou fortement retardés mercredi matin, les lignes intérieures étant les plus affectées. Les aéroports de Munich et Francfort étaient particulièrement atteints, avec 2.000 grévistes dans ce dernier, selon le syndicat Verdi. La première compagnie allemande Lufthansa avait annoncé dès mardi l’annulation de 142 vols.

Comme les jours précédents, les grèves touchaient également une série de services publics, des hôpitaux aux crèches en passant par les transports en commun, les caisses d’épargne et diverses administrations publiques.

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Une manifestation des fonctionnaires allemands le 4 mars 2008 à Hanovre. (Photo : Ronny Hartmann)

Mercredi, c’est l’Etat de Rhénanie du nord-Westphalie, le plus peuplé d’Allemagne, qui abrite les villes de Düsseldorf et Cologne, qui était affecté, avec 67.000 grévistes attendus par Verdi dans la journée.

Les sections régionales de Verdi ont prévenu que ce serait le tour des Etats de Hesse (ouest) et du Bade-Wurtemberg (sud-ouest) jeudi. “C’est une mesure nécessaire”, a déclaré le chef de la section de Hesse de Verdi, Jürgen Bothner, selon qui le camp des employeurs “a réagi par l’ignorance” aux débrayages précédents.

Verdi négocie depuis début janvier avec l’Etat fédéral, les Länder et les communes un accord salarial pour 1,3 million de salariés de la fonction publique, pour le moment sans succès, et fait monter la pression avec des grèves de plus en plus étendues.

Il s’agit encore de grèves d’avertissement, c’est-à-dire qu’elles ne durent pour l’instant que quelques heures à chaque fois, au maximum une journée.

Jeudi, le syndicat et les représentants des employeurs se retrouvent à Potsdam (est) pour une cinquième journée de négociations. “C’est la dernière chance de trouver une solution”, a estimé Leni Breymaier, chef de Verdi dans le Bade-Wurtemberg, “après, tout le pays fera monter la pression à Potsdam”.

D’autres conflits viennent se greffer à celui de la fonction publique. Ainsi à Berlin, la négociation sur les salaires au sein de la compagnie de transports BVG a aussi dégénéré en grève. Métros, trams et bus ne circulaient pas mercredi et les salariés de la BVG ont annoncé vouloir faire grève jusqu’au 14 mars.

A Berlin s’ouvre mercredi, et jusqu’au 9 mars, le salon allemand du tourisme ITB, dont la fréquentation risque de pâtir des grèves. Les aéroports de Berlin n’étaient toutefois pas touchés par le mouvement.

 05/03/2008 12:31:42 – © 2008 AFP