[06/03/2008 17:39:21] LONDRES (AFP)
Le marché du pétrole calmait son envol, jeudi, après avoir frôlé les 106 dollars le baril pour le light sweet crude et dépassé son record de lundi pour le Brent en se rapprochant des 103 dollars. Vers 17H00 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en avril grignotait 38 cents à 104,90 dollars, par rapport à la clôture de mercredi. A Londres, le Brent s’échangeait à 101,64 dollars, stable par rapport à la veille. Après avoir déjà fait un bond impressionnant de 5 dollars par rapport à la séance de mercredi, les cours du brut ont continué jeudi de repousser plus loin leurs sommets, en franchissant, lors des échanges électroniques à New York, la barre des 105 dollars le baril pour la première fois. Le cap des 106 dollars a même été frôlé, puisqu’un nouveau record du “light sweet crude” a été enregistré à 105,97 dollars. A Londres, les cours du Brent de la mer du Nord ont également suivi le mouvement, inscrivant un nouveau sommet à 102,95 dollars le baril. Premier facteur haussier, les réserves de brut ont chuté de 3,1 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d’énergie, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,4 millions de barils.
De plus, la glissade du dollar, monnaie dans laquelle le brut est vendu, a accentué l’ascension des prix du baril de pétrole. Le dollar est descendu à 1,5378 dollar pour un euro jeudi, un plus bas jamais vu depuis le lancement de la monnaie unique européenne en 1999. De façon générale, un effondrement du dollar, en rendant le pétrole moins cher, attire les investisseurs munis d’autres devises sur ce marché, résument les analystes. “Beaucoup de matières premières libellées en dollar profitent de la baisse du billet vert qui les rend moins chères pour les investisseurs étrangers qui s’en servent aussi comme bouclier anti-inflation et comme alternative aux Bourses, peu performantes” a commenté le cabinet Sucden. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a par ailleurs décidé mercredi de maintenir sa production inchangée, en dépit des appels des pays consommateurs à pomper davantage de pétrole pour endiguer l’envolée des prix. Les cours ont de plus connu jeudi matin “une réaction soudaine” à l’annonce d’une explosion de faible ampleur à Times Square, à New York, qui n’a pas fait de blessé mais a pu accroître la nervosité des opérateurs. L’annonce du ministre irakien du pétrole Hussein Chahristani qui a affirmé jeudi que l’Irak entendait presque doubler sa production de pétrole d’ici deux ans en la faisant passer à 4,5 millions de barils par jour (mbj) a cependant certainement contribué à détendre les cours en fin de séance. |
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