Zaleski démissionne du conseil d’ArcelorMittal, envisage la reprise de Gandrange selon la presse

 
 
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Le logo d’Arcelor Mittal (Photo : Arcelor Mittal)

[06/03/2008 20:07:21] PARIS (AFP) Romain Zaleski a démissionné du conseil d’administration d’ArcelorMittal, afin de “poursuivre d’autres intérêts commerciaux dans la sidérurgie”, a annoncé jeudi le groupe, ce qui laisse planer le doute sur les intentions du milliardaire.

M. Zaleski avait rejoint le conseil d’administration du numéro un mondial de l’acier en octobre 2006, a précisé ArcelorMittal dans un communiqué.

“M. Zaleski a indiqué que la seule raison de sa démission est son intention de poursuivre d’autres intérêts commerciaux dans la sidérurgie”, a-t-il ajouté.

Joseph Kinsch, président du conseil d’administration, a accepté sa démission.

Selon La Lettre A, une lettre d’information, le milliardaire établi en Italie “cherche ainsi à reprendre sa liberté pour envisager la reprise de l’usine d’ArcelorMittal à Gandrange (Moselle)”.

“Une équipe technique de Carlo Tassara pourrait se rendre dans les prochains jours à Gandrange en vue d’effectuer un audit”, ajoute La Lettre A.

Selon une source proche du dossier, M. Zaleski pourrait être intéressé par un investissement dans ce site.

L’homme d’affaires n’était pas joignable jeudi.

Pour qu’une reprise soit possible, il faut cependant qu’ArcelorMittal veuille vendre.

Or, le plan annoncé par le groupe à la mi-janvier aux syndicats prévoit la fermeture de l’aciérie électrique et du train à billettes, ce qui aboutirait à la suppression de 595 des 1.108 emplois du site d’ici à 2009.

Il compte en revanche conserver le laminoir à couronnes et barres, et le centre de recherches.

Cette restructuration a été gelée par ArcelorMittal jusqu’au début du mois d’avril, afin d’examiner les “alternatives” avec les syndicats.

Une source au sein du ministère de l’Economie indiquait récemment que des entreprises avaient manifesté leur “intérêt” en vue d’une éventuelle reprise de Gandrange. “Il y a des intérêts qui se sont manifestés”, avait assuré cette source, sans plus de précision.

A la tête de sa holding Carlo Tassara international (CTI), basée à Luxembourg, M. Zaleski était entré dans le capital d’Arcelor en mars 2006, augmentant régulièrement sa participation pour la porter à 7,8%, devenant ainsi le premier actionnaire du sidérurgiste européen, alors convoité par Mittal Steel.

Actionnaire de poids du nouveau groupe fusionné, M. Zaleski a revendu à la mi-février 25 millions d’actions au groupe pour 1,165 milliard d’euros.

Romain Zaleski, 428e fortune mondiale selon le dernier classement Forbes, est né en France en 1933 dans une famille d’émigrés polonais.

Diplômé de Polytechnique et de l’Ecole des Mines, il a travaillé notamment pour le ministère de l’Industrie avant de reprendre en 1984 le sidérurgiste italien Carlo Tassara, un groupe autour duquel il a construit sa fortune.

Il dispose aussi d’une participation de 13,6% au sein du groupe minier français Eramet, de 2% dans le groupe français de construction et de concessions Vinci, de 2,25% de l’assureur italien Generali et de 5,8% de la banque transalpine Intesa San Paolo.

 06/03/2008 20:07:21 – © 2008 AFP