Tourisme : des bonnes réponses aux vrais problèmes

Par : Autres

Tourisme: des bonnes réponses aux vrais problèmes

Très heureux d’apprendre que le ministre bouge et tente de faire avancer les
choses. Cependant, il me semble qu’il n’y a pas de gestion des priorités
réelles. La mise à niveau est un concept à la mode certes, mais le problème
du tourisme tunisien n’est pas un problème de qualité d’infrastructure.
Certes comme partout dans le monde il y a des hôtels qui, très probablement,
ne correspondent pas à un standard minimum, mais ils sont une infime
minorité! Allez donc voir en Italie, à Milan ou ailleurs où certains 4
étoiles à 170 euros la nuit ont des cages d’escaliers qui ne permettent même
pas de passer à 2 ou avec une valise, des télévisions de 37 cm désuètes,
etc., ou en France même sur la côte d’azur à Nice où vous retrouvez les
mêmes phénomènes à Nice.

 

Les problèmes de notre tourisme sont ailleurs, dans les taux d’intérêts
bancaires et des banques qui ne respectent pas les directives de la BCT et
calcul des intérêts de retard sur intérêt sans que personne ne dise rien,
dans la législation du travail qui fait que l’employé même voleur est roi et
l’employeur a toujours tort, dans le fait que des TO souvent détenus à
l’étranger par des Tunisiens font faillite, plantent des hôtels gravement et
réapparaissent la saison d’après sous d’autre nom, etc.

 

La mise à niveau a un sens si elle est prise dans une approche globale, en
analysant qui en a le plus besoin, comment la financer et la diriger plus
vers l’humain que vers le matériel (nos touristes ne viennent pas chercher
du marbre ou des écrans télé plus larges, mais un service en un contact
humain, une mentalité et cela, on ne s’en occupe pas.

 

Les nouvelles normes 2005 sont catastrophiques dans leur décalage avec les
vrais besoins et font dépenser des sommes importantes dans des
investissements dont le touriste ne se rend même pas compte alors qu’à côté,
des investissements de rénovation des choses qui ne se voient pas mais qui
sont essentielles (tuyauteries, sécurité…) n’ont plus le budget nécessaire
et ne peuvent se faire au risque de mettre hors service l’hôtel en haute
saison.

 

Espérons que notre jeune et dynamique ministre va réussir à dépoussiérer son
ministère et poser enfin les vrais problèmes afin de pouvoir y apporter les
bonnes réponses…

 

Victor GAILLARD

 


Réaction à l’article :
Tourisme : Khelil Laajimi veut relancer la mise à niveau hôtelière

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