[10/03/2008 10:07:29] PARIS (AFP) Le déficit commercial de la France s’est un peu réduit en janvier par rapport à décembre, grâce à une reprise des exportations, mais il s’est encore aggravé sur l’ensemble de l’année 2007, selon les derniers chiffres révisés. En janvier, le déficit commercial s’est réduit à 3,391 milliards d’euros contre 3,954 milliards (révisé) le mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, ont annoncé lundi les Douanes. En janvier, les exportations ont augmenté à 36,594 milliards d’euros (contre 34,590 milliards en décembre), de même que les importations à 39,985 milliards d’euros (38,544 milliards en décembre). “Certes, en janvier, ce dernier s’est réduit de 500 millions sur un mois, à 3,4 milliards d’euros. Néanmoins, comparativement aux 2 milliards mensuels qui prévalaient il y a encore un an, ce niveau demeure extrêmement élevé”, relativise Marc Touati, de Global Equities. Par ailleurs, le déficit de l’année 2007 s’est aggravé à 39,560 milliards d’euros en 2007, contre une précédente estimation de 39,171 milliards (données brutes). Il s’agit d’un record après le déficit déjà historique de 28,238 milliards d’euros établi en 2006. “Déjà présente en décembre, la reprise des exportations est très marquée en janvier”, note le ministère des Finances sur son site internet. “A l’accélération des ventes industrielles s’ajoutent de fortes poussées de l’agroalimentaire et de l’énergie (uranium, électricité et produits raffinés)”, poursuit-il. Au sein de l’industrie civile, des progressions marquées interviennent pour la pharmacie, les composants électriques ou encore les produits de l’industrie automobile, selon le ministère. Côté importations, “les approvisionnements énergétiques s’accroissent encore, bien que plus modérément qu’en décembre”, selon le ministère. “Au sein de l’industrie civile, les importations d’équipements mécaniques, de biens de consommation, de véhicules automobiles et de produits chimiques augmentent le plus fortement”. “Le commerce international n’est pas aussi moribond qu’on aurait pu le croire”, juge Alexander Law, chez Xerfi. “En témoigne l’accélération des exportations et des importations françaises par rapport à leur croissance en 2007”, poursuit-il. “On décrie souvent le poids que fait peser la facture pétrolière sur l’économie française. Mais le recyclage des pétrodollars nous sert également: les exportations vers le Moyen-Orient, notamment d’Airbus et de produits de luxe, ont bondi de 17% sur un mois en janvier”, indique M. Law. Marc Touati se montre nettement moins optimiste, tablant sur un déficit “compris entre 40 et 45 milliards d’euros” en 2008. “Seule piètre consolation, le ralentissement de la demande intérieure, notamment en matière de consommation, va réduire la croissance de nos importations”, écrit-il. |
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