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Là, maintenant, en ce moment même, pendant que vous lisez votre magazine en
ligne, préféré, vous êtes en train de consommer autant d’énergie que votre
machine à laver. Attendez, restez en ligne, ne coupez pas, ce n’est pas
votre facture d’électricité qui va s’alourdir, mais celle de la planète.
C’est une entreprise allemande spécialisée dans l’informatique, Strato, et
un Institut de recherche berlinois qui l’ont affirmé à l’occasion du Salon
des nouvelles technologies (CEBIT) de Hanovre.
Et c’est l’université américaine de Stanford qui en a rajouté une couche en
déclarant que «14 centrales électriques sont nécessaires pour faire tourner
les plus grands centres informatiques dans le monde». L’université de Dresde
prédit que dans 25 ans, la consommation d’internet sera aussi importante que
celle de l’humanité tout entière aujourd’hui. Autant d’infos catastrophistes
pour les amateurs de l’écologie, rediffusées à tout crin par l’AFP.
Aaah, ce serait donc pour ces raisons que notre taux de connexion national
est plutôt riquiqui! Les Tunisiens, étant de fervents promoteurs de la
protection de l’environnement, trouveront sûrement là matière à ralentir
encore plus une croissance d’abonnés au Net, qui traîne déjà la patte. Nous
pouvons imaginer d’ici nos chantres de la maîtrise de l’énergie enfourcher
leurs chevaux de bataille : surfer moins (sur le web) pour consommer moins.
L’occasion serait trop belle, mais ce serait trop facile.
Parce qu’une autre université (décidément) a dégainé une autre étude : 1
watt consommé sur internet permettrait d’en économiser 10. Et quand on
envoie des articles comme celui que vous lisez à partir du net,
confortablement installé dans notre fauteuil, de notre domicile, au lieu de
se traîner en bus ou en voiture jusqu’aux Berges du Lac, c’est autant
d’essence et d’énergie (humaine y compris) d’économisé.
Moralité de l’histoire : n’écoutez pas les Cassandres, et continuez à lire
sur le net, votre quotidien préféré. Quant à notre taux de connexion…
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