Créée depuis 1983, cette Galerie propose cinq à six expositions par an. Son
critère de choix porte sur des noms qui montent et qui ont quelque chose à
dire, mais donne volontiers ses cimaises à des peintres tunisiens ou
étrangers disparus. Par conséquent, elle a abrité des expositions dont la
fourchette va de 150 dinars jusqu’à 1.000 dinars, et, s’agissant de grands
noms disparus, jusqu’à 10 mille et même 15 mille dinars –ce qui n’arrive pas
tout le temps. Ce sont évidemment les collectionneurs qui viennent proposer
une ou deux pièces de leurs collections.
Diwen Dar El Jeld
C’est un espace où on trouve des vêtements anciens, de l’artisanat et tout
ce qui touche au patrimoine. La galerie n’est en fait qu’une forme de
publicité pour le restaurant de l’espace. Aussi, la Commission d’achat n’y
passe pas, l’espace n’ayant pas en fait le statut de galerie. Néanmoins, il
abrite entre 12 et 15 expositions par an. Et il s’agit plutôt des jeunes
beaucoup plus que de grands noms. Pourtant, ces jeunes proposent leurs
œuvres entre 800 dinars et 4 000 dinars. L’Espace, lui, en tire 25 %. (de
façon générale, les galeries tirent entre 30 et 40 %).
Aire Libre – El Teatro
Lui-même artiste, M. Mahmoud Chalbi gère cet espace depuis 1997 en tant
qu’animateur culturel et non galeriste. C’est-à-dire qu’il découvre les
jeunes et les aide à se faire petit à petit. Il considère que tous les
grands noms de Tunis sont passés par El Teatro. Le principe actuel est que
le jeune en herbe s’acquitte de 250 dinars pour pouvoir exposer ; en cas de
vente, l’espace tire 25% sur chaque toile vendue. Le cas échéant,…au revoir
et bonne chance la prochaine fois. Le mérite, ici, c’est que les galeries
professionnelles ne se risquent jamais avec un jeune qu’elles conseillent de
faire ses preuves ailleurs puis de revenir. Or, El Teatro a créé de grands
noms, toujours grâce à cette méthode.