[12/03/2008 16:24:27] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York était en nette hausse mercredi en mi-séance, sur sa lancée de la veille, qui avait vu l’indice vedette Dow Jones empocher ses plus forts gains depuis mars 2003: le Dow Jones gagnait 0,68% et le Nasdaq 0,61%. Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) progressait de 82,55 points à 12.239,36 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 13,86 points à 2.269,62 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 avançait pour sa part de 5,33 points à 1.325,98 points (+0,40%). “La tendance reste dessinée par l’action de la Fed d’hier” mardi, expliquaient les analystes du site d’informations financières Briefing.com. Mardi, une nouvelle mesure de la Réserve fédérale américaine (Fed), destinée à prêter jusqu’à 200 milliards de dollars aux grandes banques pour les inciter à rouvrir le robinet du crédit, avait en effet enflammé Wall Street. Le Dow Jones et le Nasdaq s’étaient envolés, bondissant de respectivement 3,55% et 3,98%, leurs plus fortes progressions en pourcentage depuis mars 2003. Le SP 500 n’était pas en reste, s’adjugeant 3,71%. Mercredi, le fait que le marché puisse conserver ses gains de la veille en début de séance a convaincu les investisseurs que le rebond pourrait encore durer “un ou deux jours”, selon Briefing.com. Les analystes restaient partagés sur cette action inédite de la Fed, prise en concertation avec d’autres institutions centrales, telle la Banque centrale européenne (BCE). Si certains analystes estimaient que ce nouveau plan de secours allait permettre de détendre à court terme les tensions sur le marché du crédit, d’autres doutaient de son efficacité au vu de la santé de l’économie américaine, plombée par l’effondrement du secteur immobilier. “Cette action va permettre de repousser jusqu’au prochain trimestre les problèmes du crédit actuels”, estimait par exemple Peter Cardillo, d’Avalon Partners. Moins optimiste, Al Goldman, d’A.G Edwards, jugeait quant à lui que l’accumulation des défauts de paiement des ménages américains ayant souscrit à des prêts immobiliers “subprime” n’allait pas s’arrêter avec une “simple” injection de liquidités. La crise immobilière, qui a causé de lourdes pertes aux banques américaines, a poussé celles-ci à durcir les conditions d’octroi du crédit tant pour les particuliers que pour les investisseurs. Ce qui a entraîné une crise financière marquée notamment par un tarissement des liquidités sur les marchés. Côté entreprises, le titre de la banque d’affaires Bear Stearns s’appréciait de 4,91%, alors que son PDG, Alan Schwartz, a indiqué mercredi qu’elle serait bénéficiaire au premier trimestre, en dépit de la prolongation de la crise sur les marchés financiers mondiaux. Le groupe industriel Caterpillar (matériel de chantier, moteurs et turbines) montait de 4,61%. Il a confirmé mardi ses prévisions pour 2008, et relevé son objectif de chiffre d’affaires à l’horizon 2010. Le titre du conglomérat industriel General Electric prenait 2,78%, bien que son PDG Jeffrey Immelt eut dit s’attendre à une “dure” année 2008 et précisé également qu’il ne souhaite pas vendre NBC Universal. Le groupe Boeing, qui a formellement déposé mardi un recours auprès de la Cour des comptes américaine, contre l’attribution au tandem rival EADS/Northrop Grumman du contrat des avions ravitailleurs passé par l’armée de l’Air américaine, reculait de 1,38%. Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 3,535%, contre 3,596% mardi, et celui à 30 ans à 4,449%, contre 4,530% la veille. |
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