[13/03/2008 14:05:48] PARIS (AFP) La France peut faire “beaucoup mieux” en termes de croissance économique et de créations d’emplois en poursuivant les réformes, en particulier sur le marché du travail, a estimé le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet dans un entretien au Point jeudi. “En dépit d’une création d’emplois bien meilleure depuis (l’adoption de) l’euro, la France pourrait certainement faire beaucoup mieux encore”, a jugé M. Trichet, précisant que “plus de croissance à long terme, plus d’emplois et plus de prospérité sont possibles moyennant la poursuite d’une politique de réformes”. Il juge notamment que “le marché du travail n’est pas assez souple” et qu’il est “très important, dans l’environnement économique actuel, que les entreprises puissent prendre très rapidement les décisions requises par leur adaptation permanente”. Le niveau “très élevé des dépenses publiques totales freine la croissance”, a-t-il ajouté, soulignant que la France “a le niveau de dépenses, en proportion du produit intérieur brut, le plus élevé de la zone euro et, ex aequo avec la Suède, le plus élevé de l’Union européenne”. La France avait pris en avril 2007 l’engagement aux côtés de ses partenaires de la zone euro d’annuler ses déficits publics et de ramener sa dette publique sous 60% du produit intérieur brut d’ici 2010, mais dès son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont retardé cet objectif à 2012. La France prévoit dans son programme budgétaire un déficit de 2,3% du PIB en 2008, mais le FMI table sur 2,7%. Enfin, le président de la BCE encourage le gouvernement à réformer son système éducatif: “dans une économie mondiale de la connaissance, l’Université française n’a pas encore le niveau d’excellence qui serait nécessaire”, déclare-t-il, estimant que cela avait été “très bien souligné dans le rapport Attali”. |
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