Nouveau record du baril de brut, qui atteint 111 dollars à New York

 
 
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Puits de pétrole dans le Dakota du Nord, aux Etats-Unis, en mai 2007 (Photo : Karen Bleier)

[13/03/2008 17:44:31] LONDRES (AFP) Le baril de pétrole s’échangeait jeudi vers 17H00 GMT à près de 110 dollars le baril à New York, après avoir avoir touché 111 dollars, un nouveau sommet, toujours dopé par la chute du dollar et la ruée des fonds spéculatifs vers les matières premières.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a inscrit jeudi un nouveau record historique à 107,88 dollars. Vers 17H00 GMT, sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, il s’échangeait à 106,79 dollars, en hausse de 52 cents par rappport à la clôture de jeudi soir.

A la même heure, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en avril valait 109,82 dollars, en baisse de 10 cents.

Après avoir pulvérisé depuis le début de la semaine les cibles de 107, 108, 109 et 110 dollars, le marché pétrolier a fait mouche à 111 dollars pour la première fois jeudi.

Les prix du pétrole suivent une trajectoire symétriquement inverse à celle du dollar: chaque nouveau plongeon du billet entraîne automatiquement un record pétrolier.

Jeudi, les craintes sur l’économie américaine, alimentées par la chute d’un fonds coté à Amsterdam lié au géant américain Carlyle, ont précipité le dollar à un nouveau plus bas, de 1,5625 dollar pour un euro.

La faiblesse du dollar incite les investisseurs à acheter du pétrole pour se couvrir contre l’inflation et diversifier des portefeuilles plombés par la chute des marchés d’actions. De plus, elle renforce le pouvoir d’achat des investisseurs hors zone dollar, puisque la facture de l’or noir est libellée en dollars.

L’amour des spéculateurs pour les matières premières s’est aussi manifesté avec éclat jeudi par un record de l’or, qui a franchi le seuil symbolique de 1.000 dollars l’once pour la première fois.

Obnubilés par le billet vert, les investisseurs ont laissé de côté des nouvelles de nature à tirer les cours vers le bas: l’Agence internationale de l’énergie a ainsi révisé à la baisse mardi ses prévisions de demande mondiale, prenant en compte un probable ralentissement économique mondial et les risques d’une récession aux Etats-Unis.

Le rapport hebdomadaire publié mercredi par le Département américain de l’Energie (DoE) a suggéré quant à lui des stocks confortables aux Etats-Unis: les réserves de brut ont augmenté de 6,2 millions de barils la semaine achevée le 7 mars, quatre fois plus que prévu.

“Ce rapport baissier du DoE n’a pas réussi à entamer l’humeur haussière du marché”, ont ainsi remarqué les analystes de Barclays Capital.

A court terme, de nombreux experts pronostiquent à présent une correction des prix.

 13/03/2008 17:44:31 – © 2008 AFP