La Bourse de Paris termine en baisse, plombée par les difficultés de Bear Stearns

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[14/03/2008 19:48:25] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a une nouvelle fois terminé en baisse vendredi, le CAC 40 ne cessant de fléchir et perdant cette fois 0,82%, emporté par la crise financière dont le dernier soubresaut aux Etats-Unis est venu de la banque d’affaires Bear Sterns.

L’indice parisien a abandonné 38,04 points à 4.592,15 points, dans un volume de transactions de 7,4 milliards d’euros. Sa chute atteint 18,20% depuis le début de l’année, et 25% depuis que le marché est parti à la baisse mi-juillet.

Londres a cédé 1,07%, Francfort 0,75% et l’Eurostoxx 50 0,82%.

A nouveau très hésitant, gagnant jusqu’à 1,68%, le marché s’est retourné quand les difficultés de Bear Sterns ont été rendues publiques avec l’annonce de l’apport de liquidités par la banque de Réserve fédérale de New York et la banque commerciale JPMorgan Chase. Le CAC 40 a alors perdu 163 points en trois quarts d’heure, baissant jusqu’à 1,85%.

“Le marché a pris conscience qu’il y avait dissimulation manifeste. Le nouveau président de Bear Sterns déclare dans un premier temps que les comptes sont bons, puis fait état de problèmes de liquidités”, a commenté un vendeur d’actions parisien, interrogé par l’AFP.

“Au-delà du cas particulier de Bear Sterns, les valeurs bancaires ont ensuite toutes lâché. La crise de confiance est énorme. Et les révélations plus désagréables chaque jour que la veille”, a-t-il ajouté, au lendemain de l’annonce de la probable faillite du fonds Carlyle Capital Corporation.

Le vendeur d’actions a par ailleurs relevé “l’absence des investisseurs finaux”, à savoir les gérants de portefeuille.

“Le marché est mené par ceux qui veulent juste avoir un compte de +trading+ positif de 1% à la fin de la journée”, et qui donc n’établissent pas de différence particulière entre les valeurs, s’inscrivant à très court terme dans une tendance globale qui peut se retourner brusquement, selon la même source.

“Les seuls à s’en sortir sont les valeurs non dollar”, à savoir celles qui ne sont pas affectées par la hausse continue de l’euro, a souligné le vendeur d’actions, comme Veolia Environnement (+0,66% à 48,59 euros) ou Vivendi (+1,39% à 24,09 euros).

BNP Paribas (-2,49% à 59,20 euros), Société Générale (-1,79% à 67,98 euros), Crédit Agricole (-0,45% à 17,69 euros), Dexia (-0,96% à 16,54 euros) ou encore Natixis (-4,27% à 8,75 euros) ont souffert une nouvelle fois de la crise bancaire.

Parmi les plus fortes baisses du CAC 40 se retrouvaient des sociétés sans actualité particulière vendredi, mais emportées par la tendance, comme Alcatel-Lucent (-3,12% à 3,42 euros), Saint-Gobain (-2,79% à 48,42 euros), Lagardère (-2,33% à 46,47 euros) ou PPR (-2,12% à 84,48 euros).

Vallourec (+6,46% à 157,06 euros) a bénéficié de commentaires positifs de la part d’un de ses concurrents dans les tubes sans soudures, l’italien Tenaris.

JCDecaux (-2,39% à 17,57 euros) a poursuivi sa glissade entamée mercredi, jour où ses prévisions prudentes pour 2008 avaient été sanctionnées par le marché.

Fimalac (+14,69% à 41 euros) a été aidé par la signature d’un accord permettant au groupe américain Hearst d’entrer à son capital, alors qu’il est déjà présent dans le capital de Fitch Ratings, filiale de Fimalac.

Maurel et Prom (+5,22% à 13,31 euros) a grimpé après avoir annoncé que des forages au Gabon lui permettaient d’entrevoir une bien meilleure production que prévu sur un de ses champs pétrolifères.

Le CAC 40 en direct

 14/03/2008 19:48:25 – © 2008 AFP