Bush redit sa confiance dans la résistance de l’économie américaine

 
 
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Le président américain George W. Bush lors d’un discours sur l’économie, le 14 mars 2008 à New York (Photo : Saul Loeb)

[14/03/2008 17:42:58] NEW YORK (AFP) Le président américain George W. Bush a répété vendredi que l’économie américaine traversait une passe difficile mais a tenté de rassurer sur sa capacité à résister aux coups de boutoir de la crise de l’immobilier, de la flambée de l’or noir et de la chute du dollar.

M. Bush a fait appel au passé, lors d’un discours à New York devant un parterre d’économistes de renom, sur le thème “nous en avons vu d’autres”.

“Notre économie traverse de toute évidence une période difficile. Elle traverse une période difficile sur le marché immobilier et elle traverse une période difficile sur les marchés financiers”, a reconnu le président.

Mais il a aussi rappelé que sous sa présidence, la première économie du monde s’était relevée non seulement d’une brève récession en 2001 mais aussi des conséquences des attentats du 11 septembre ou de l’ouragan Katrina en 2005.

“A chaque fois cette économie a rebondi et s’est renforcée”, a rappelé le président. “Notre économie est résistante” et “à long terme, j’ai confiance qu'(elle) va continuer à croître parce que les fondations sont solides”, a-t-il encore affirmé, se refusant à parler parler de récession.

“Heureusement, nous avons détecté le ralentissement tôt et nous avons agi”, a-t-il souligné faisant allusion au plan de relance de quelque 168 milliards de dollars adopté en février.

Il a assuré que les chèques qui doivent être envoyés mi-mai aux ménages américains pour leur redonner le goût de la dépense allaient porter leurs fruits plus tard dans l’année.

L’optimisme du président n’est pas partagé par tous. Ainsi, une forte majorité d’économistes estiment désormais que les Etats-Unis sont entrés en récession, selon l’enquête mensuelle du Wall Street Journal publiée vendredi.

Sur les 51 économistes sondés par le quotidien, 71% estiment que la première économie du monde est en récession. Ils n’étaient que 49% à le penser en février et 40% en janvier.

Depuis lors, le prix du baril de pétrole s’est établi à un niveau record aux alentours de 110 dollars, pesant un peu plus sur le moral des consommateurs à cause de la flambée des prix à la pompe, et le billet vert ne cesse de perdre de la valeur face aux principales devises mondiales.

Comme n’a pas manqué de le souligner le président, c’est excellent pour les exportations. Mais cela menace aussi de miner la confiance des investisseurs aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde.

La crise de l’immobilier que traversent les Etats-Unis a d’ailleurs rattrapé M. Bush à New York. La banque centrale s’est vue forcée vendredi matin de garantir le renflouement de la banque d’affaires Bear Stearns, qui se retourve en grande difficulté à cause de la crise des crédits hypothécaires à risques.

La Fed et le Trésor “ont pris des mesures pour atténuer les perturbations de nos marchés financiers”, a souligné M. Bush.

“Le président de la Fed et le secrétaire au Trésor ont les choses en main et ils prendront les mesures adéquates pour promouvoir la stabilité sur nos marchés”, a affirmé le président.

Mais il n’a pas réussi à rassurer les marchés financiers qui ont plongé dès l’annonce de l’intervention tout à fait exceptionelle de la banque centrale. A la mi-journée, l’indice vedette Dow Jones perdait plus de 200 points.

M. Bush a réitéré son “respect” pour le président de la Fed Ben Bernanke, en assurant qu’il faisait “du bon travail dans des circonstances difficiles”.

 14/03/2008 17:42:58 – © 2008 AFP