Créer “une Union politique, économique, et culturelle fondée sur le principe
d’égalité stricte entre les nations d’une même mer”. C’est le président
français qui annonçait ainsi ses projets, en ce 23 octobre 2007, dans un
discours prononcé à Tanger. Une union qui n’a pas manqué de susciter
l’intérêt des Etats maghrébins.
L’Union méditerranéenne s’était d’abord ensablée à cause notamment de la
réaction allemande. Et il s’agissait donc de tenir compte de l’agacement
germanique face aux velléités «sudistes» de son partenaire. On a fini par
parler d’Union POUR la Méditerranée. Une petite nuance qui permet donc aux
pays qui ne sont pas tout à fait méditerranéens de s’impliquer dans un
processus duquel ils se sentaient écartés. Qu’à cela ne tienne: Nicolas
Sarkozy a exposé le 13 mars son nouveau projet d’union, qui a reçu
l’approbation de Bruxelles.
Et Angela Merkel n’a pas manqué de remettre les pendules à l’heure
allemande, en y allant de sa petite phrase : «Sous la présidence française,
le processus de Barcelone sera porté à un autre niveau, mais il s’agit du
même instrument, et nous devrons nous assurer que les fonds seront
correctement utilisés». Retour donc au processus de Barcelone, auquel il
faudrait donner un «nouvel élan».
Au final et «dans un premier temps», il s’agira donc de s’atteler à une
série de projets concrets. Le vénérable quotidien Le Monde, qui relaie
diverses dépêches, cite plus précisément «le secteur de l’environnement,
comme la dépollution de la Méditerranée et la lutte contre les feux de
forêts». Il est vrai qu’à défaut d’allumer la passion, éteindre les feux de
forêts est une ambition plus mesurée. Et même les Estoniens pourront y
participer !
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