[17/03/2008 20:14:57] PARIS (AFP) L’économie américaine “ralentit clairement et entre peut-être en récession”, mais l’Europe devrait y échapper, a estimé lundi le Commissaire européen aux affaires économiques, Joaquin Almunia, dans un discours en marge d’une conférence de l’OCDE. “Les incertitudes sont élevées alors que les turbulences des marchés financiers continuent à fragiliser le système” financier, a-t-il affirmé. Ce discours était prononcé pendant un dîner en marge de la conférence de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) sur les réformes structurelles en Europe, et son texte a été reçu par l’AFP. “Les prix pétroliers atteignent des records, suivis par les autres matières premières”, a ajouté M. Almunia. Il a toutefois estimé que l’économie européenne “avait résisté plutôt bien à ces conditions volatiles” sur les marchés, et que si les prévisions de croissance pour l’Union européenne (UE) avaient été revues en baisse le mois dernier, avec une croissance de 2%, l’UE restait “clairement loin du risque de récession”. Pour autant, “les changements substantiels dans les prix relatifs causés par le changement climatique et les tensions sur les marchés des ressources naturelles vont probablement engendrer des défis conséquents pour la plupart des économies de l’Union”, a-t-il poursuivi. “Nous parvenons peut-être à la fin d’une période de +modération fantastique+ (des prix) qui nous a assuré croissance et stabilité pendant plus de 20 ans”, a-t-il également noté. “Nous ne profitons plus du climat économique dynamique des deux dernières années”, “le bon temps économique est terminé”, a-t-il insisté. Pour lui, ce contexte difficile est une raison de plus pour l’Europe d’engager des réformes structurelles, pour se préparer à “une économie fondée sur la connaissance plus que sur l’industrie”, à “une population en diminution et vieillissante”, et à une “scène mondiale très intégrée et concurrentielle”. De telles réformes structurelles du marché du travail, du secteur des services notamment, “font partie des meilleurs outils dont nous disposons pour faire face à la tourmente actuelle”, a-t-il conclu, insistant aussi sur la nécessité pour les pays de l’UE, de l’eurozone en particulier, de se coordonner dans leurs efforts de réforme. |
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